Quand Giorgia Meloni soutenait Bachar El-Assad au nom de la protection des chrétiens

Depuis la victoire de Giorgia Meloni lors des législatives en Italie, dimanche 25 septembre, de nombreux propos de la chef de la formation ultraconservatrice Fratelli d’Italia ont été exhumés. Notamment ceux à travers lesquels elle faisait l’éloge du président syrien Bachar El-Assad.

Il y a près de quatre ans, rappelle ainsi le site syrien d’opposition Enab Baladi, Meloni expliquait que “les chrétiens en Syrie étaient encore présents grâce au régime syrien” et à ses soutiens sur le terrain.

“En Syrie, s’il est encore possible de faire des crèches, s’il est encore possible de défendre la communauté chrétienne, c’est grâce” au régime de Bachar El-Assad et à ses alliés, à savoir la Russie, l’Iran et le Hezbollah libanais, qui ont combattu le groupe djihadiste État islamique, expliquait-elle le 12 décembre 2018 devant des journalistes.

Depuis le début de la guerre en Syrie, qui a fait depuis 2011 au moins un demi-million de morts et des millions de déplacés et de réfugiés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, le président syrien s’est érigé en protecteur des minorités du pays, notamment chrétiennes, face aux insurgés majoritairement musulmans sunnites. Ce qui lui a valu la sympathie de certaines personnalités politiques européennes appartenant au camp conservateur.

Assad responsable de 61 % des attaques contre les lieux de culte chrétiens

Or, rappelle Enab Baladi, le nombre de chrétiens en Syrie a chuté, de 2,2 millions avant le début du conflit à 677 000 en 2021, selon l’indice de persécution des chrétiens dans le monde publié par l’organisation non gouvernementale Open Doors.

Et puis, note le site, un rapport du Réseau syrien pour les droits de l’homme daté de 2019 indique que les forces du régime syrien sont responsables de 61 % des attaques ciblant les lieux de culte chrétiens.

Par ailleurs, en 2018, Giorgia Meloni avait balayé dans une publication postée sur Facebook (voir ci-dessous) les accusations portées, selon elle “sans preuve concrète”, contre le régime syrien après une attaque chimique dans la région de Douma, dans les environs de Damas. Elle avait alors évoqué “un prétexte pour déclencher une nouvelle guerre”, alors que les États-Unis menaçaient à l’époque de s’en prendre au régime de Damas.

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