Giorgia Meloni : la normalisation ?

Lampedusa, environ 6 000 habitants, a accueilli en moins d’une semaine presque 11000 migrants arrivés pour la plupart du port tunisien de Sfax, distant de 180 kilomètres des côtes italiennes. Les conditions météo favorables ont certes joué un rôle dans cet afflux massif, mais pas seulement. L’attitude du gouvernement tunisien interroge, alors qu’un accord passé en juillet avec Ursula von der Leyen, moyennant le versement de 105 millions d’euros, prévoyait un contrôle renforcé des migrants embarquant vers l’Europe et même la réadmission de Tunisiens sans papiers.

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Les chiffres montrent qu’il n’en est rien. Les appels de Giorgia Meloni, jugeant « insoutenable » la pression migratoire subie par son pays, ont forcé la présidente de la Commission à venir à Lampedusa le 17 septembre pour se rendre compte de la réalité sur le terrain. Les deux femmes côte à côte, une scène inimaginable il y a encore un an, quand tout le monde se bouchait le nez après l’élection de Meloni à la faveur d’une alliance inédite des droites italiennes. Chacun se rappelle les propos de la secrétaire d’État française aux Affaires européennes, Laurence Boone, estimant que « Paris sera [it] très vigilant sur le respect de l’État de droit» en Italie, ce qui avait provoqué la fureur de Meloni. Ou encore de Gérald Darmanin, qui avait accusé la cheffe du gouvernement italien d’être « incapable de gérer les problèmes m...


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