Gilets jaunes : à quoi s'attendre à Paris ce week-end ?

Des gilets jaunes sur les Champs-Elysées, le 29 décembre 2018.
Des gilets jaunes sur les Champs-Elysées, le 29 décembre 2018.

Manifestations autorisées par la préfecture, périmètre interdit au rassemblement, dispositif policier, métros fermés... Tour d’horizon de ce qui pourrait se passer les 16 et 17 novembre à Paris, à l’occasion du premier anniversaire des gilets jaunes.

Pour le premier anniversaire des gilets jaunes, la préfecture de police a étendu l’habituel périmètre d’interdiction de manifester à Paris. En plus du secteur des Champs-Elysées, de l’Assemblée nationale et de Matignon, interdits à la manifestation depuis plusieurs mois, s’ajoutent les secteurs de l’avenue de la Grande Armée, du Trocadéro et de la tour Eiffel, du Sénat, de la gare Saint-Lazare et “grands magasins”, de la cathédrale Notre-Dame de Paris, du bois de Boulogne et de Vincennes, précise la préfecture dans un communiqué.

A ces interdictions de manifester dans ces lieux, qui débute vendredi à 18 heures jusqu’à dimanche inclus, s’ajoutent les habituelles interdictions de transporter des feux d’artifice, des produits inflammables, de se dissimuler le visage et d’avoir des équipements de protection destinés à mettre en échec tout ou partie des moyens utilisés par les représentants de la force publique pour le maintien de l’ordre, c’est-à-dire des masques à gaz, ou des lunettes de piscine.

Un dispositif policier “conséquent”

Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, a expliqué vendredi sur France 2 qu’un “dispositif d’ordre public conséquent et adapté sera déployé”.

De nombreuses stations de métro fermées

Au sein de ces zones interdites à la manifestation, et notamment les Champs-Elysées, de nombreuses stations de métro seront fermées dès 7h du matin. La RATP indique que plus d’une vingtaine de stations seront fermées, les lignes les plus impactées seront la ligne 1, la ligne 6 et la ligne 9.

À noter également la fermeture de stations autour des grands magasins, de l’Assemblée nationale, de la Concorde et de la tour Eiffel. Certaines lignes de métro seront même partiellement interrompues, comme les lignes 2 et 6. Des fermetures qui seront pour certaines encore valables dimanche.

Plusieurs manifestations autorisées

Malgré l’interdiction pour les gilets jaunes de manifester dans ces périmètres, la préfecture a autorisé plusieurs rassemblements, samedi et dimanche. L’une des manifestations, déclarée par Priscilla Ludosky et Faouzi Lellouche, partira de la place d’Italie, dans le 13e arrondissement, jusqu’à la place Fransz Liszt, dans le 10e arrondissement, en passant par la place de la Bastille.

Une autre manifestation, elle aussi autorisée par la préfecture, partira de la porte de Champerret (17e) jusqu’à Austerlitz, en passant par la place de la République (11e). Enfin, une dernière manifestation autorisée par la préfecture reliera la place Saint-Pierre (18e) au boulevard Beaumarchais (11e).

À ces manifestations déclarées pourraient s’ajouter d’autres évènements dans la zone interdite, plusieurs groupes de gilets jaunes appellent à rejoindre les Champs-Elysées.

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En marge de ces manifestations, toutes prévues à Paris samedi 16 novembre, d’autres évènements sont prévus dans la capitale. Ce vendredi, une soirée est prévue, dans un lieu encore tenu secret, pour fêter le premier anniversaire des gilets jaunes.

Des actions en marge des manifestations

Samedi, en plus des manifestations, des actions de blocage de magasins sont prévues, organisées par le groupe “Opérations spéciales gilets jaunes”, qui a déjà mené des actions contre Apple ou Starbucks. Cette fois, les cibles se nomment Carrefour, Ikea, H&M, Apple, Nike et Total, dont des magasins de la capitale pourraient être bloqués.

Dimanche, un rassemblement de gilets jaunes, statique, est autorisé par la préfecture de police, place Joachim du Bellay, dans le 1er arrondissement, entre 9h et 18h30. Le groupe “opération spéciale gilets jaunes” prévoit de son côté une “occupation d'un Temple de la Consommation”, “où la règle est de produire et consommer plus sans se soucier des impacts sur l’environnement, de pratiquer l’optimisation fiscale à outrance, et faire reculer les acquis sociaux des salariés afin de gagner plus”, selon l’évènement.