Gestion de la crise Covid: la Cour de cassation annule la mise en examen d'Agnès Buzyn

Dans un communiqué ce vendredi la Cour de cassation déclare annuler la mise en examen de l’ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn pour mise en danger d’autrui dans la gestion de la crise sanitaire du Covid-19.

"Aucun des textes auxquels s'est référé la commission d'instruction" de la Cour de justice de la République (CJR) pour mettre en examen "l'ancienne ministre de la Santé ne prévoit d'obligation particulière de prudence ou de sécurité", est-il précisé dans son communiqué.

L’annulation de cette mise en examen a "pour effet d’attribuer automatiquement à l’ancienne ministre le statut de 'témoin assisté': elle reste mise en cause, mais il ne lui est plus directement reproché d’infraction", est-il souligné.

Un mise en examen en septembre 2021

C'est la CJR qui avait prononcé cette mise en examen en septembre 2021. Le communiqué précise que c'est l'ancienne ministre qui a formé un pourvoi en cassation "contre cette décision de la commission d’instruction."

Plusieurs points avaient alors été évoqués au cours de l'audition d'Agnès Buzyn, comme le manque de moyens alloués aux soignants au début de la crise sanitaire ainsi que la question du port du masque, d'abord jugé inutile pour la population par les autorités. Agnès Buzyn s'est toujours défendue de ne pas avoir agi lorsque l'épidémie de coronavirus est apparue en Chine et s'est progressivement propagée en Europe.

"Non seulement j'avais vu mais prévenu. J'ai été, de très loin en Europe, la ministre la plus alerte. Mais tout le monde s'en foutait", selon des propos rapportés en octobre dernier par le quotidien Le Monde qui s'était procuré "un journal rédigé par l'ex-ministre" de fin 2019 à l'été 2021.

L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a, lui, été placé sous le statut de témoin assisté pour mise en danger de la vie d'autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, à l'issue d'une audition à la CJR en octobre 2022.

Article original publié sur BFMTV.com