Gemini : la nouvelle IA de Google est son pire cauchemar

Même les investisseurs l’ont mauvaise : le cours de l’action Alphabet, la maison mère de Google, a dévissé au début de cette semaine, “effaçant tous ses gains depuis le début de l’année”, après le “tollé” qui a accompagné le lancement du dernier modèle d’intelligence artificielle (IA) de Google, Gemini, raconte The Information. Pas un jour ne passe depuis sans que le géant de la tech ne tente péniblement de redorer son image, et sans que ses concurrents et détracteurs, Elon Musk en tête, ne se réjouissent des erreurs de son chatbot – nul en histoire et mauvais en comparaisons.

Cette “chute” est “une réaction à la controverse concernant les réponses trop politiquement correctes du chatbot Gemini”, qui a conduit Google à suspendre la génération d’images de son modèle d’IA, en attendant d’en proposer une version retravaillée d’ici quelques semaines, explique le média de la Silicon Valley. Et l’affaire est devenue un “problème majeur pour Google”.

Incohérences historiques

Le lancement de Gemini, version améliorée de Bard, devait marquer la contre-attaque de Google face à ChatGPT, le générateur de textes, d’images et de vidéos qui a fait le succès d’OpenAI depuis son apparition, en novembre 2022. Au lieu de quoi, c’est “en train de devenir un cauchemar pour sa réputation”, confirme The Wall Street Journal.

La semaine dernière, l’absence de sens politique du générateur d’images de Google a déclenché une vague de critiques sans précédent. “Gemini a créé des images des pères fondateurs des États-Unis et de soldats allemands de l’époque nazie dans ce qui semblait être une tentative de renverser les stéréotypes de genre et de race que l’on trouve dans l’IA générative”, résume élégamment The Verge. De fait, sur les réseaux sociaux, on a pu voir de multiples exemples d’incohérences historiques flagrantes (des Vikings asiatiques, un pape et des soldats nazis noirs…) qui ont lancé la controverse d’une IA woke.

L’IA embarquée dans des guerres culturelles

Ces posts “ont été amplifiés par Elon Musk, le patron de X, et le [très populaire] psychologue youtubeur Jordan Peterson, qui ont accusé Google de favoriser une approche pro-diversité dans son produit”, note The Washington Post. Cette nouvelle “crise est emblématique des modèles d’IA qui se trouvent embarqués dans des guerres culturelles sur la diversité, la modération de contenus et la représentation”, estime le quotidien de la capitale fédérale.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :