Gazoducs : les Amérindiens portent la résistance dans les banques françaises

Manifestation à Washington, le 10 mars, contre les projets du Dakota Access Pipeline et Keystone XL.

Après le Dakota Access Pipeline et le Keystone XL, les peuples autochtones luttent aussi contre la construction de trois terminaux de gaz de schiste dans le sud du Texas, et appellent, entre autres, BNP Paribas et la Société générale à se retirer de ces projets.

La fatigue se lit sur leurs visages. Juan Mancias, chef de la tribu Esto’k Gna du Sud Texas, et Rebekah Hinojosa, leader de l’ONG locale Save RGV from LNG («Sauver la vallée du Rio Grande du gaz naturel liquéfié»), ont parcouru des milliers de kilomètres jusqu’à Paris. Depuis plus d’une semaine, ils tentent d’interpeller les banques BNP Paribas et Société générale, impliquées dans des projets de construction de terminaux de gaz de schiste dans la Vallée du Rio Grande, près de la frontière mexicaine. «Les terminaux [le Texas LNG, le Rio Grande LNG et Annova LNG, ndlr] seront placés les uns à côté des autres, formant un seul complexe massif d’environ 714 hectares», décrit Rebekah Hinojosa, soit l’équivalent de 1020 terrains de foot.

BNP Paribas joue depuis août 2015 un rôle de conseiller financier dans le projet de Texas LNG. Et la Société générale, en association avec le cabinet Macquarie Capital, a récemment pris la place de la banque japonaise Sumitomo Mitsui dans le projet Rio Grande LNG. «Ces terminaux n’existent, pour l’instant, que sur le papier, rappelle Lucie Pinson, des Amis de la Terre. Mais c’est important de se mobiliser dès à présent car un retrait des banques françaises pourrait empêcher ces projets de voir le jour.»

L’enjeu est crucial. Alors que 195 Etats se sont engagés lors de l’accord de Paris, fin 2015, à limiter le réchauffement climatique «bien en deçà de 2°C», voire à 1,5°C, ces trois terminaux, qui se situeront en pleine réserve naturelle, auront un impact dévastateur pour le climat. «Contrairement à ce que la Société générale laisse entendre sur son site internet en incluant le gaz naturel liquéfié dans un paragraphe sur les énergies renouvelables, le GNL est un moteur du changement (...)

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