Les Gazaouis attendent la fin de la «phase intense» annoncée par Netanyahu sans se faire «d'illusion»

Des raids meurtriers dans la bande de Gaza. L’armée israélienne poursuit ses frappes sur le territoire palestinien. Près de neuf mois de guerre qui ont fait plus de 37 600 morts, selon un décompte palestinien. Les bombardements visent toujours l’ensemble de l’enclave. Mais les combats entre l’armée israélienne et le Hamas se concentrent principalement dans la région de Rafah. Cette ville du sud a été désertée par ses habitants. Mais certains tentent d’y retourner, préférant vivre dans leurs maisons en dur, plutôt que sous des tentes de fortune ailleurs dans l’enclave. Témoignage dans la bande de Gaza, recueilli depuis Jérusalem par Sami Boukhelifa.

Rafah, ville fantôme, évacuée sur ordre de l’armée israélienne. Les civils, plus d’un million de personnes selon l’ONU, ont fui en mai dernier lorsque les troupes de l’État hébreu ont lancé leur offensive terrestre dans le sud de l’enclave. Salma, elle, a décidé de revenir pour évaluer la situation et voir si la maison familiale est toujours debout. Son espoir : rentrer chez elle bientôt, si les Israéliens se retirent.

« Il y a des destructions à perte de vue. Des pâtés de maisons entiers ont été pulvérisés. C’est l’œuvre des chars israéliens. On est à quelques centaines de mètres du point de passage de Rafah », explique la jeune femme.

Salma est de retour dans le centre de la bande de Gaza où elle est réfugiée. Elle découvre là aussi un spectacle macabre. Encore des morts. Une famille décimée dans le quartier de Maghazi : « Il y a au moins cinq martyrs ce soir et plusieurs blessés. »


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