Gaza : l’Arabie saoudite et l’Iran à l’unisson pour condamner Israël

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), organisé à Ryad, a donné lieu à une rencontre historique entre le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président iranien Ebrahim Raïssi – la première depuis que les deux pays ont rétabli leurs relations diplomatiques en mars dernier.

“Après des années d’hostilité”, il n’était pas certain que ce dégel diplomatique se traduise par “une détente durable entre la monarchie sunnite d’Arabie saoudite et le gouvernement chiite iranien”, remarque le New York Times.

Mais “le bombardement de Gaza par Israël semble avoir accéléré le réchauffement des relations” entre les deux pays, dont les accords – et désaccords – ont donné le ton du sommet, ajoute le quotidien américain.

En ouverture du sommet, Mohammed ben Salmane déploré la “catastrophe humanitaire” en cours à Gaza, témoignant de “l’échec du Conseil de sécurité [de l’ONU] et de la communauté internationale à mettre fin aux violations flagrantes par Israël des lois et normes internationales”, écrit Arab News.

“Massacres barbares et inhumains”

De son côté, Ebrahim Raïssi a réclamé “l’arrêt immédiat des combats à Gaza sans conditions préalables, la levée du siège du territoire, et l’ouverture complète du poste frontière de Rafah, à la frontière égyptienne”, pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire, rapporte Ha’Aretz.

Sans surprise, le président iranien a également décoché quelques flèches à Washington : “Il ne fait aucun doute que les États-Unis sont aux commandes et sont partenaires dans cette guerre”, a-t-il déclaré. “Ils apportent un soutien et une assistance sans précédent à Israël et portent l’entière responsabilité de ce crime”.

Les positions des deux poids lourds régionaux étaient résumée dans la déclaration finale du sommet, qui a condamné “l’agression israélienne contre la bande de Gaza, les crimes de guerre et les massacres barbares et inhumains perpétrés par le gouvernement d’occupation”, réclamé “l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave”, et rejeté les arguments d’Israël, qui “justifie ses actions contre les Palestiniens par la légitime défense”, observe Al-Jazeera.

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