Gaza: colère d'Israël après le vote de la résolution de l'ONU exigeant un "cessez-le-feu immédiat"

C'est une première. Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU a enfin adopté ce lundi 25 mars une résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza. Cet appel, plusieurs fois bloqué par les États-Unis, a été possible grâce à une abstention américaine, qui n'est pas au goût d'Israël.

Selon le gouvernement israélien, l'abstention américaine "nuit" à ses efforts de guerre et à la libération des otages à Gaza, le Premier ministre israélien décidant dans la foulée de ne pas envoyer la délégation israélienne attendue à Washington.

Un crainte sur la libération des otages

"Ce retrait nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages, parce qu'il donne l'espoir au Hamas que la pression internationale leur permettra d'obtenir un cessez-le-feu sans libération de nos otages", écrit dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Dans la foulée, Les États-Unis se sont dits "très déçus" de la décision du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'annuler la visite attendue à Washington d'une délégation de haut rang, a dit un porte-parole de la Maison Blanche.

Dans un post sur X, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Gilad Erdan, a "vivement critiqué" la résolution, dénonçant "l’hypocrisie et le double standard du Conseil".

La résolution adoptée ce lundi est issue du travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les États-Unis pour tenter d'éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques.

La résolution réclame d'autre part la "levée de tous les obstacles" à l'aide humanitaire.

Le Conseil, largement divisé sur le dossier israélo-palestinien depuis des années, n'avait pu jusqu'alors adopter depuis le 7 octobre sur cette question que deux résolutions (sur huit soumises au vote), essentiellement humanitaires. Sans grand résultat: l'entrée de l'aide à Gaza, assiégée, reste largement insuffisante et la famine plane.

La nouvelle résolution condamne d'autre part "tous les actes terroristes", mais sans mentionner les attaques du Hamas du 7 octobre qui ont entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Article original publié sur BFMTV.com