Gaza : les États-Unis "ne ferment pas les yeux" après la frappe sur Rafah mais maintiennent leur soutien à Israël
Un porte-parole de la Maison Blanche a assuré ce mardi 28 mai que la position du gouvernement américain sur Israël n'avait pas évolué depuis la nouvelle frappe meurtrière dans la bande de Gaza.
Les États-Unis "ne ferment pas les yeux" sur les victimes à Rafah mais maintiennent leur soutien à Israël, a assuré ce mardi 28 mai un porte-parole de la Maison Blanche, réagissant à la frappe israélienne de dimanche qui a provoqué l'indignation au plan international.
Les Palestiniens ont dénoncé un "massacre" et les Israéliens ont reconnu un "accident tragique" après le bombardement dimanche soir dans un camp de déplacés de Rafah, qui a fait 45 morts et 249 blessés selon le ministère de la Santé de Gaza.
"Ce n'est pas quelque chose sur lequel nous fermons les yeux", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale lors d'un point-presse, en réponse à une question d'un journaliste demandant "combien de cadavres calcinés" feront changer Joe Biden de politique vis-à-vis d'Israël.
"Ce que fait l'armée israélienne a une portée limitée"
"En conséquence de la frappe de dimanche, je ne peux pas parler de changement de politique" de soutien à Israël, a-t-il toutefois ajouté.
Joe Biden avait à plusieurs reprises mis en garde Israël contre une offensive majeure à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, territoire palestinien ravagé par plus de sept mois de guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le ministère américain de la Défense avait auparavant affirmé ce mardi que les États-Unis considéraient toujours l'opération israélienne à Rafah comme étant "limitée", malgré la frappe de dimanche.
"Nous estimons toujours que ce qui se passe à Rafah, ce que fait l'armée israélienne, a une portée limitée", avait déclaré Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, durant un point-presse.
Les États-Unis restent le premier soutien militaire et diplomatique d'Israël et ont critiqué la volonté du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de voir émis des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Mais "nous ne pensons pas que des sanctions contre la CPI soient la bonne approche", a toutefois affirmé John Kirby, après des appels de sénateurs républicains à prendre des sanctions contre la Cour, comme l'avait fait Donald Trump lorsqu'il était président des États-Unis à l'encontre d'une procureure de cet organe.