GameStop lève plus de 3 milliards de dollars en rejouant au “mème boursier”

Et c’est reparti ! En 2021, “GameStop a été l’un des premiers mèmes boursiers”, rappelle Vox, en référence à ce phénomène dans lequel les actions d’une entreprise deviennent virales “pour des raisons indépendantes de la valeur de ses activités”. Aujourd’hui, “l’engouement est de retour” parce que Keith Gill, “investisseur influenceur connu sous le nom de Roaring Kitty”, a posté à la mi-mai sur les réseaux sociaux un “dessin montrant un joueur penché sur sa manette de jeux”, poursuit le média américain de la tech.

Moins d’un mois plus tard, GameStop, revendeur de jeux vidéo sauvé il y a trois ans par une armée de boursicoteurs amateurs, a réussi “à lever plus de 3 milliards de dollars” en “profitant du rallye boursier nourri par le retour de Keith Gill sur YouTube et par la vague de petits investisseurs qui ont “fait grimper son cours”, résume Bloomberg.

La presse économique ne peut que constater une opération qui n’a guère de sens à ses yeux. “La stratégie de commerce électronique de GameStop est un échec, le nombre de ses magasins est en baisse et ses ventes sont en chute libre depuis plusieurs années”, rappelle le Financial Times. Pourtant, l’entreprise qui avait défrayé la chronique boursière en 2021 “a de nouveau captivé Wall Street après la montée en flèche de ses actions”.

Un scénario bien rodé

Le quotidien économique reconnaît du savoir-faire à ses dirigeants, qui “ont profité de la hausse soudaine de sa valorisation pour vendre 45 millions d’actions et ainsi lever 933 millions de dollars”. Et qui ont annoncé vendredi dernier aux investisseurs “une vente potentielle de 75 millions d’actions supplémentaires, lesquelles, au prix de clôture lundi [10 juin], valaient 1,9 milliard de dollars”.

En fait, l’entreprise “suit un scénario désormais bien rodé”, qui consiste à tirer profit d’une “popularité éphémère pour lever des fonds”, poursuit le journal britannique. Cela dit, “le mystère reste entier quant à l’utilisation qui sera faite de cet argent”, le détaillant de jeux vidéo n’ayant “fait part d’aucune intention de procéder à des acquisitions ou à des investissements”.

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