Gabriel Attal plus jeune Premier ministre ? Laurent Fabius très fair-play
POLITIQUE - En 1984, Laurent Fabius avait été nommé Premier ministre par François Mitterrand. Alors âgé de 37 ans, il était devenu le plus jeune Premier ministre de l’histoire politique française. Quarante ans plus tard, le 9 janvier 2024, Gabriel Attal, désigné chef du gouvernement par Emmanuel Macron, lui a enlevé ce record de précocité à 34 ans.
Beau joueur, Laurent Fabius a réagi avec amusement ce jeudi 11 janvier dans l’émission Au bonheur des livres sur Public Sénat.
« C’est assez amusant, parce qu’on m’a très gentiment mis sur mon bureau deux titres du journal Libération. L’un que j’ai vu récemment où Libération titre “Monsieur Macron se nomme à Matignon”. Et ils ont fait exactement le même titre lorsque moi j’ai été nommé en disant “Mitterand se nomme à Matignon” », s’est souvenu celui qui est aujourd’hui président du Conseil constitutionnel.
La référence : cette une de @Libe il y a 40 ans, quand François Mittterrand nomme Laurent Fabius à Matignon. Archive du 18 juillet 1984.
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« Il paraît que jusqu’à la nomination de monsieur Attal, j’étais recordman de la jeunesse. Et comme j’aime beaucoup le sport, je dirais, et cette phrase certainement sera méditée : les records sont faits pour être battus », a-t-il ensuite commenté.
Qui gagnera le match de la durée ?
Reste désormais à savoir qui effectuera le mandat le plus long à Matignon. Laurent Fabius était resté 20 mois en poste. Il avait démissionné le 20 mars 1986, dans la foulée de la défaite de la gauche aux élections législatives et l’arrivée de Jacques Chirac à la tête du gouvernement pour une période de cohabitation.
Lors de la passation de pouvoir avec Élisabeth Borne à Matignon cette semaine, Gabriel Attal n’a pas manqué de mettre en avant son jeune âge dans son discours, lui qui se voit en « symbole » de « l’audace » et de la « confiance accordée à la jeunesse » par le président de la République.
Mais tout le monde n’est pas forcément du même avis dans le milieu politique. À commencer par François Bayrou, président du MoDem et soutien d’Emmanuel Macron, qui estime que le poste de Premier ministre doit revenir à quelqu’un qui a « l’expérience nécessaire pour être à la tête d’un pays qui traverse de si profondes difficultés ».
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