Gabriel Attal annonce que 500 établissements scolaires nécessitent un renforcement de la sécurité
Un "enjeu absolument majeur". Ce jeudi 21 mars, Gabriel Attal a réuni plusieurs de ses ministres à Matignon pour une réunion sur la sécurisation des établissements scolaires.
Il en a profité pour révéler les premiers résultats d'un audit lancé après l'attentat terroriste à Arras, durant laquelle le professeur Dominique Bernard a été tué. Selon lui, 500 établissements scolaires nécessitent "un renforcement des dispositifs d’alerte et de sécurisation". "Des trous dans la raquette" ont été identifiés.
Le chef du gouvernement a également annoncé l'organisation d'une réunion le 4 avril prochain en vue de la sécurisation de "150 à 200" établissements scolaires "plus particulièrement à risque".
La sécurité "dedans et aux abords" des établissements
Les failles de sécurité dans les établissements relève, parfois, de l'absence d'alarmes anti-intrusions qui, selon le Premier ministre, font leur preuve. Il a pris les exemples de l'attaque d'Arras et les récentes menaces avec un couteau à Chenôve en Côte-d'Or. À chaque fois, ces alarmes ont permis de confiner les élèves et le personnel.
L'ancien ministre de l'Éducation a également indiqué que le gouvernement "souhaitaitoursuivre les plans de formation de nos personnels face à ces situations".
Concernant la sécurité à l'extérieur de l'école, Gabriel Attal a déploré "des scènes et des situations absolument insupportables", avec "trafic de drogue, points de deal et guerres de gangs aux abords d’établissements scolaires".
"Des élèves, des familles qui craignent d’aller à l’école, au collège, au lycée, à cause de cette insécurité", a-t-il rappelé. C'est pourquoi, "il faut nettoyer ces trottoirs aux abords des établissements scolaires".
"Nous les traquerons"
Prévue de longue date, cette réunion intervient au lendemain de l’envoi de messages, comportant des menaces d'attentat terroriste, accompagnés d'une vidéo de décapitation, ont été envoyés à une trentaine d'établissements scolaires, essentiellement des lycées d'Île-de-France, via les Espaces numériques de travail (ENT) piratés.
"Il est absolument inacceptable et inadmissible de chercher à atteindre la sérénité" des établissements scolaires, a déploré Gabriel Attal.
Alors qu’une enquête a été ouverte, "tout est mis en oeuvre pour retrouver les auteurs des menaces" et "les punir le plus sévèrement".
"Ils pensent être anonymes mais nous les traquerons. Ils pensent être à l’abri mais nous les sanctionnerons", a-t-il promis.