Gabriel Attal accuse LFI et le RN de chercher "le désordre" avec leurs motions de censure

Les oppositions de la France insoumise, de la gauche et du Rassemblement national "cherchent le désordre" politique et économique, a affirmé ce lundi 3 juin sur franceinfo Gabriel Attal, qui doit affronter deux motions de censure dans l'après-midi.

Les oppositions "veulent faire tomber le gouvernement. Mais le faire tomber pourquoi? Elles vont gouverner ensemble? (...) Je ne crois pas", a tancé le Premier ministre.

Jordan Bardella "fait la leçon"

Sur le plan du "désordre économique", "LFI et le RN ont le même programme. Ils proposent 100 milliards d'euros de dépenses. Ils font croire aux Français qu'on peut remettre la retraite à 60 ans sans expliquer comment ils le financent, alors que ce serait un cataclysme budgétaire", a-t-il ajouté.

Gabriel Attal a par ailleurs reproché à Jordan Bardella, président et tête de liste du RN aux européennes, de "faire la leçon" voire "injurier" le directeur de la gendarmerie Christian Rodriguez.

Ce dernier s'en était pris dimanche à une affiche du RN pour ces élections barrée de la mention "Je suis gendarme, je vote Bardella", y voyant une entorse au "statut militaire".

"Les gendarmes respectent le devoir de réserve dans leurs fonctions, contrairement à vous, qui prenez à partie publiquement un mouvement politique en pleine campagne officielle", lui avait répondu sur le réseau X (ex-Twitter) Jordan Bardella.

"Celui qui dit en permanence à tout le monde qu'il faut respecter l'autorité, respecter ceux qui nous protègent, il fait la leçon, il s'adresse avec condescendance et il injurie quelque part le directeur général de la gendarmerie", a estimé le Premier ministre ce lundi.

"L'union fait la force"

En vue du scrutin du 9 juin, Gabriel Attal a réaffirmé qu'"on ne s'en sortira pas mieux en étant tout seul" en Europe. "L'union fait la force" aussi au sein de la macronie, a-t-il aussi affirmé pour justifier son implication dans la campagne aux côtés de la candidate de la majorité Valérie Hayer, dont la liste est nettement distancée dans les sondages par celle de Jordan Bardella.

Il n'a pas voulu dire si le gouvernement prévoyait de désindexer les retraites de l'inflation, ne souhaitant pas "rentrer dans ce que cherchent à faire nos oppositions, c'est-à-dire créer des débats qui ne sont pas des débats européens".

"S'il y avait un plan caché, si je voulais retarder des mauvaises nouvelles après les élections, vous croyez que j'aurais annoncé la réforme de l'assurance chômage?", a-t-il demandé.

Article original publié sur BFMTV.com