Gabon: reprise du procès de l'ex-directeur de cabinet d'Ali Bongo, hospitalisé en France

Au Gabon, le procès de Brice Laccruche reprend, ce mardi 17 juin. L’ancien directeur de cabinet de l’ex-président Bongo est accusé de détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux. Souffrant d’un cancer, Brice Laccruche était présent aux audiences, mais il a été hospitalisé d’urgence la semaine dernière, avant une évacuation sanitaire en France samedi, rendant la suite du procès incertaine.

L’audience d’aujourd’hui devrait être déterminante pour la suite du procès. La magistrate, envoyée la semaine dernière avec le Procureur général au chevet de Brice Laccruche lorsqu’il était encore hospitalisé à Libreville, devrait rendre son rapport pour savoir si son absence au procès, pour raisons de santé, était justifiée.

Selon un avocat présent, ils ont surtout discuté avec les médecins, demandé dans quelles circonstances il avait été pris en charge et pourquoi il se trouvait en soins intensifs. L’équipe médicale ne les a pas autorisés à l’interroger, mais les magistrats ont pu constater qu’il était bien en réanimation.

La Cour devrait ensuite décider de la suite. Une option, souhaité par les défenseurs de Brice Laccruche, serait qu’on reporte le procès sine die. Une autre serait un jugement par contumace, mais « ce n’est pas adapté, répond Me Nzigou. C’est utilisé le plus souvent lorsqu’un accusé refuse de se présenter. Or ici, nous avons un cas de force majeure », indique-t-il.

Selon les cinq avocats de l’ancien directeur de cabinet, pour raisons humanitaires, ce procès n’aurait jamais dû commencer. Et selon eux, le stress des audiences n’aurait fait qu’aggraver son état.


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