Gabon : Ali Bongo brigue un troisième mandat

Le chef de l’État, 64 ans, a été élu pour la première fois en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans, puis réélu en 2016 au terme d’un scrutin contesté.  - Credit:LUDOVIC MARIN / AFP
Le chef de l’État, 64 ans, a été élu pour la première fois en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans, puis réélu en 2016 au terme d’un scrutin contesté. - Credit:LUDOVIC MARIN / AFP

À 64 ans, dont 14 passés à la tête du Gabon, Ali Bongo a donc décidé de rempiler. « J'annonce officiellement aujourd'hui que je suis candidat », a annoncé le président gabonais, dimanche 9 juillet, devant quelques centaines de partisans qui scandaient « Ali président ! » dans un discours diffusé en direct sur Twitter, dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, près de la capitale Libreville.

Depuis, les réactions dessinent les contours d'un Gabon encore plus divisé. D'un côté, des partisans globalement soulagés de voir le chef de l'État défendre les couleurs du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG), qui domine très largement le Parlement et grand favori des élections législatives et municipales organisés le même jour que la présidentielle du 26 août. De l'autre, une opposition qui dénonce une candidature à ses yeux illégale. Entre les deux, l'opinion publique s'inquiète.

J’annonce officiellement aujourd’hui, ici, que je suis CANDIDAT !

Je sais qu’ensemble, tous ensemble, unis, par la volonté de Dieu, nous gagnerons ! pic.twitter.com/EJ6TIXEHiO

— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) July 9, 2023

Formalité

Élu pour la première fois en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba – qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans –, Ali Bongo avait été réélu de justesse en 2016. Sa candidature devra être entérinée par un Congrès d'investiture du PDG, prévu ce lundi 10 juillet. L'investiture formelle du chef de l'État par le PDG apparaît comme une f [...] Lire la suite