Gérard Leclerc est mort, la classe politique rend un hommage unanime au journaliste, figure de la télé

«Chaleureux », « cultivé », « rigoureux » : l’hommage unanime de la classe politique à Gérard Leclerc (ici en décembre 2010 à Paris).
«Chaleureux », « cultivé », « rigoureux » : l’hommage unanime de la classe politique à Gérard Leclerc (ici en décembre 2010 à Paris).

POLITIQUE - Pluie d’hommages. Les réactions se multiplient dans la classe politique depuis l’annonce du décès de Gérard Leclerc, tué mardi 15 août dans le crash de l’avion de tourisme qu’il pilotait pour aller assister au concert de son demi-frère Julien Clerc à La Baule en Loire-Atlantique. Nombreux, à gauche comme à droite, saluent la mémoire d’un journaliste « cultivé », « chaleureux », « rigoureux ».

« Gérard Leclerc était une figure du journalisme politique. Sa disparition brutale laisse un vide immense dans les rédactions mais aussi à l’Assemblée nationale qu’il connaissait si bien », écrit par exemple la titulaire du Perchoir Yaël Braun-Pivet sur les réseaux sociaux en rappelant le passage du journaliste à la tête de La chaîne parlementaire (entre 2009 et 2015).

Figure de la télévision, Gérard Leclerc avait démarré sa carrière à la radio, sur Europe 1 (1978-85) puis RMC (1985) avant de passer trois décennies dans le service public. Il était alors devenu l’un des visages célèbres d’Antenne 2, puis France 2 (tour à tour chef du service économique et social, éditorialiste, envoyé spécial, rédacteur en chef de l’émission Télématin et du service politique, puis directeur adjoint de la rédaction), avant LCP donc, et CNews à partir de 2017.

Hommages à « un visage familier du petit écran »

Une carrière (très) riche, indissociable de la classe politique qui lui rend hommage aujourd’hui, dans le sillage de nombreux journalistes. L’ancien président de la République François Hollande salue ainsi un homme « cultivé, rigoureux, élégant » qui « aimait le débat et la controverse tout en respectant la vérité des faits ». « Je pense à nos interviews, j’entends encore ses analyses et je mesure le talent que la presse vient de perdre », souffle le socialiste sur les réseaux sociaux.

Comme lui, le chef du parti communiste Fabien Roussel évoque sur les réseaux sociaux son émotion face à la « disparition » de « ce visage familier du petit écran », quand son collègue, le député insoumis Alexis Corbière, salue de son côté un « homme très cultivé, passionné de politique, passionné d’histoire », sur Europe 1.

« On discutait de la Révolution française, dont c’était un défenseur de certaines figures, je l’ai retrouvé dans des colloques sur ce sujet. Il était aussi joueur de rugby, il participait au XV parlementaire, j’ai encore des images de lui avec un casque de rugby sur la tête », raconte notamment l’élu de Seine-Saint-Denis en évoquant des souvenirs partagés avec ce journaliste « très chaleureux ».

Fait relativement rare, ces hommages parcourent toutes les sensibilités de la classe politique. Le ministre des Transports Clément Beaune évoque par exemple ses « pensées attristées pour un grand journaliste politique qui a accompagné nos vies de citoyens ».

À droite, le président des Républicains Éric Ciotti parle pour sa part d’une « vive émotion » en apprenant « la disparition de Gérard Leclerc (...) un immense journaliste qui a fait une grande partie de sa carrière chez France Télévisions ». Dans le même esprit, le président du Rassemblement national Jordan Bardella dit, lui, son « souvenir d’un homme bienveillant et d’un journaliste passionné ».

À voir également sur Le HuffPost :

Geoffroy Lejeune au « JDD » : les députés Renaissance ont ordre de boycotter la nouvelle rédaction

Les vacances, cette « fenêtre de tir » des politiques qui transforme Roussel en influenceur salade