Gérald Darmanin dénonce un trafic de drogue qui "gangrène notre pays"

Trois fusillades, trois morts, dont un adolescent de 16 ans: le week-end dernier, Marseille a vécu un nouvel épisode sanglant, sur fond de trafic de drogue, selon la préfète de police des Bouches-du-Rhône. "Le trafic de drogue est très important dans notre pays. À Marseille, il est particulièrement important", a déclaré ce mercredi sur RMC-BFMTV le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Ce trafic "gangrène la ville de Marseille, il gangrène notre pays", où "la consommation est très forte", a-t-il ajouté.

"Pour lutter contre l'insécurité en général, la mère des batailles, c'est le trafic de drogue", a jugé le ministre. Il a souligné les "efforts" de la police et de la justice en la matière, avec 1,2 tonne de cannabis saisie et plus de 500 dealers interpellés à Marseille depuis le début de l'année.

Toutefois, "il est évident que ce n'est pas assez", a estimé Gérald Darmanin.

Une consommation "débridée"?

Le ministre a pointé les responsabilités du gouvernement, mais surtout des consommateurs: "La consommation s'est débridée, que ce soit pour le cannabis ou la cocaïne, et lorsqu'il y a une demande il y a une offre".

En ce qui concerne le cannabis, Santé publique France note sur son site qu'"après une augmentation quasi constante depuis 1992, la stabilisation de la consommation actuelle" amorcée en 2014 se confirme en 2021.

L'expérimentation de la cocaïne "semble se stabiliser", selon cette même source, mais l'"usage au cours de l'année" augmente, passant de 0,2% des 18-64 ans en 1996 à 1,6% en 2017.

"Ce n'est pas le fait que des quartiers, ce n'est pas que les gens des quartiers Nord de Marseille qui consomment de la drogue", a affirmé Gérald Darmanin sur notre antenne.

"Les quartiers populaires subissent les trafics et les consommateurs", a ajouté le ministre.

Article original publié sur BFMTV.com