Ce que la génétique nous dit de l’état de santé des hommes préhistoriques

L'ADN, comme un grand livre, ne cesse de nous dévoiler des informations précieuses sur notre hérédité.  - Credit:DR
L'ADN, comme un grand livre, ne cesse de nous dévoiler des informations précieuses sur notre hérédité. - Credit:DR

À quelle époque l'humanité a-t-elle été le plus exposée aux agents pathogènes ? Et quels types de maladie nos lointains ancêtres ont-ils alors dû affronter ? Quelle conséquence les épidémies de la préhistoire ont-elles eue sur le développement d'éventuels problèmes de santé ultérieurs ? Ces questions, qui taraudent depuis longtemps les paléontologues, sont sur le point de recevoir une réponse définitive.

Des chercheurs de l'Institut Pasteur, de l'université Paris Cité, du CNRS et du Collège de France publient en effet le 13 janvier, dans la revue Cell Genomics, le résultat d'une étude approfondie du génome humain qui permet de mieux comprendre la manière dont l'humanité s'est adaptée à son environnement (microbien). Cette publication, réalisée en collaboration avec l'Institut Imagine (à Paris) et l'université Rockefeller (à New York) éclaire d'un jour nouveau l'histoire de l'évolution.

« Cette étude pilotée par l'Institut Pasteur a porté sur la variabilité des génomes de plus de 2 800 individus ayant vécu en Europe sur une période couvrant du néolithique à l'époque contemporaine en passant par l'âge du bronze, l'âge du fer et le Moyen Âge. En reconstituant l'évolution dans le temps de centaines de milliers de mutations génétiques, les scientifiques ont identifié celles qui ont très rapidement augmenté en fréquence en Europe », y lit-on.

L'histoire de l'évolution décodée

La paléogénomique consiste en l'analyse des séquences d'acides nucléiques récupérées sur de [...] Lire la suite