Génocide des Tutsis au Rwanda: 30 ans après, les quatre clés de l’opération militaire française Turquoise

Au Rwanda, à partir du 22 juin 1994, alors que le génocide des Tutsis fait rage depuis plus de deux mois, la France, secondée par le Sénégal, envoie 2 500 soldats sous mandat de l’ONU pour « arrêter les massacres ». C’est l’opération Turquoise. Pourquoi la France est-elle intervenue si tard ? A-t-elle mené double jeu ? A-t-elle sauvé beaucoup de vies ? Pourquoi a-t-elle laissé filer les génocidaires ? Grâce notamment au rapport établi en 2021 par une commission d’une douzaine d’historiens réunie autour de Vincent Duclert – communément appelé « Rapport Duclert » – et aux déclarations, tardives mais précieuses, de plusieurs acteurs français de l’époque, on est en mesure d’apporter des réponses à ces questions-clés. Trente ans après, les archives parlent et les langues se délient…

Pourquoi l’opération Turquoise n’est-elle lancée qu’à la fin du génocide ?

De l’autre côté, le gouvernement – Edouard Balladur à la Primature, Alain Juppé aux Affaires étrangères, François Léotard à la Défense, Michel Roussin à la Coopération, etc. – refuse toute interposition entre les belligérants et veut limiter l’opération à un caractère humanitaire. « J’ai été extrêmement hostile [à une opération d’interposition], car cela aurait pris les allures d’une sorte d’expédition coloniale », déclare Edouard Balladur à RFI et France 24, le 14 avril 2021.

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