Fusillade à Paris : Jean-Luc Mélenchon demande au parquet antiterroriste de se saisir

Jean-Luc Mélenchon (ici le 19 janvier) demande la saisine du parquet antiterroriste après la fusillade à Paris.
PATRICK HERTZOG / AFP Jean-Luc Mélenchon (ici le 19 janvier) demande la saisine du parquet antiterroriste après la fusillade à Paris.

POLITIQUE - « Ce n’est pas un fait divers ». Jean-Luc Mélenchon a ainsi titré une note sur son blog publiée ce lundi 26 décembre. Il demande au parquet antiterroriste de se saisir après la fusillade rue d’Enghien qui a fait trois morts deux jours avant Noël.

« L’affaire de l’assassinat des Kurdes le 23 décembre n’est pas un fait divers. Ce n’est pas sinon plus le problème de la seule communauté kurde. C’est un fait politique grave de sécurité intérieure et extérieure », écrit l’ancien candidat à la présidentielle.

Un homme de 69 ans a ouvert le feu vendredi devant un centre culturel kurde du Xe arrondissement de Paris, tuant trois personnes. Il a reconnu en garde à vue avoir voulu tuer des étrangers et a été présenté ce lundi à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinat, tentative assassinat, violences volontaires avec armes et infraction à la législation sur les armes, confiée à la police judiciaire. Mais le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire, ce que ne comprend pas le leader de la France insoumise.

Jean-Luc Mélenchon ne croit pas au « hasard »

« Nous ne croyons pas que l’assassin se soit rendu par hasard au lieu et à l’heure d’une réunion des femmes kurdes pour préparer la commémoration de l’assassinat il y a dix ans des trois dirigeantes kurdes », argue Jean-Luc Mélenchon, pointant que ces meurtres n’ont toujours pas été résolus et restent selon lui sous le sceau du « secret-défense ».

« Évidemment, on ne peut rien envisager sans penser à la Turquie », poursuit Jean-Luc Mélenchon. L’Insoumis trouve « curieux (...) tout ce qui a suivi » depuis la libération de l’auteur présumé « jusqu’à son armement clandestin en douze jours ».

Initialement placé en détention provisoire après une mise en examen pour des faits de violences avec armes remontant au 8 décembre 2021, le suspect avait été remis le 12 décembre dernier en liberté provisoire, ainsi que l’exige la loi au bout d’un an, et placé sous contrôle judiciaire.

« J’ai présenté les demandes de nos parlementaires et de notre comité d’action sur le sujet : levée totale du secret-défense sur le dossier d’il y a dix ans, saisine du parquet antiterroriste sur les assassinats du 23 décembre », plaide Jean-Luc Mélenchon.

Il fait également référence au meurtre de Samuel Paty où le parquet était saisi : « parce qu’il est le meilleur connaisseur des coups tordus des organisations capables de repérer et manipuler des « personnalités » perturbées au point d’être capables de meurtres. »

Le dirigeant politique pointe également l’extrême droite : « Surtout dans l’ambiance actuelle de violences répétées venant de l’extrême droite en France. Dire « qu’aucun élément qui privilégierait la nécessité de la saisine » du parquet antiterroriste paraît donc discutable, » conclut-il.

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