Funérailles de Shinzo Abe : le Japon entre recueillement et contestation

Shinzo Abe, ex-Premier ministre du Japon a été assassiné par balle en plein meeting électoral le 8 juillet dernier,  à l'âge de 67 ans.  - Credit:POOL FOR YOMIURI / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP
Shinzo Abe, ex-Premier ministre du Japon a été assassiné par balle en plein meeting électoral le 8 juillet dernier, à l'âge de 67 ans. - Credit:POOL FOR YOMIURI / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP

Le temps du recueillement… et de la polémique. Les Japonais disent adieu mardi 27 septembre à leur ancien Premier ministre Shinzo Abe, tué par balle cet été, et auquel le gouvernement a accordé des funérailles nationales. Un privilège qui a fait beaucoup de bruit, nombreux étant ceux à se rappeler de Shinzo Abe pour sa proximité avec les scandales plutôt que pour son record de longévité au poste de Premier ministre.

Malgré la polémique, de nombreux citoyens ordinaires faisaient la queue pour déposer des gerbes de fleurs et se recueillir brièvement devant un portrait d'Abe installé dans une tente près du Nippon Budokan, haut lieu de compétitions d'arts martiaux, de concerts et de cérémonies officielles au cœur de la capitale japonaise, où les funérailles nationales devaient démarrer vers 14 heures (5 heures GMT).

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« Je voulais remercier Abe. Il a fait tellement pour le Japon (...) et la façon dont il est mort était tellement choquante », a déclaré à l'AFP Koji Takamori, un entrepreneur de 46 ans venu exprès de l'île d'Hokkaido (nord du Japon) avec son fils de 9 ans.

« Mais pour être honnête, je suis aussi venu parce qu'il y a eu tellement d'opposition » à ces funérailles nationales, a-t-il ajouté. Cet événement est en effet loin d'être un moment d'union sacrée au Japon, ayant suscité d'intenses controverses et des manifestations ces dernières semaines.

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