Le front républicain s’est reformé face au RN, mais gare à la lassitude des électeurs

Plus de 210 candidats “du camp centriste du président Emmanuel Macron et de l’alliance de gauche se sont désistés dans l’espoir d’éviter une division des voix”, observe CNN. “Ils ont mis de côté leurs divergences avec un seul objectif : maintenir l’extrême droite à l’écart des 289 sièges requis pour obtenir la majorité absolue”.

“Cela n’aura pas été simple”, constate Le Soir. “Il en aura fallu des consignes, des pressions, des tergiversations” pour parvenir à ces désistements “inédits et massifs”.

Mais le résultat est là : “le barrage contre l’extrême droite a pris forme en France mardi avant le second tour des législatives”, et le dépôt des candidatures, “clos officiellement à 18 heures, donne une vision claire de la physionomie de ces élections historiques”, écrit Blick.

Un front populaire “pas aussi fort” que par le passé

Le Nouveau Front populaire a retiré plus de 130 candidats, et le camp présidentiel 82. D’autres désistements sont encore possibles dans les prochains jours, à l’instar du MoDem Dominique Despras, qui s’est retiré mardi soir peu après avoir déposé sa candidature.

“L’effort consenti pour tenter d’ériger un barrage républicain est donc légèrement plus important à gauche”, souligne La Libre Belgique. “La macronie peut la remercier, car ces retraits devraient lui permettre de sauver nombre de ses candidats.”

Si El País se félicite qu’un “front républicain, version française du cordon sanitaire contre l’extrême droite” se soit “reformé” après le premier tour des législatives, il relève qu’il “n’est pas aussi fort que par le passé, et il n’est pas non plus certain qu’il atteigne son objectif. Marine Le Pen, qui a adouci son programme et son image au fil des années, n’est plus perçue comme la menace qu’elle incarnait en d’autres temps”.

Et surtout, “il n’est pas certain que les électeurs suivent les consignes des partis pour lesquels ils ont voté au premier tour” et que “le front républicain décidé entre les partis s’étende aux électeurs”, avertit le quotidien de centre gauche.

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