Fresque antisémite à Avignon: Jacques Attali porte plainte

Une fresque antisémite représentant Emmanuel Macron en marionnette à Avignon - BFM Marseille
Une fresque antisémite représentant Emmanuel Macron en marionnette à Avignon - BFM Marseille

"C’est une représentation qui est sans aucun doute une référence à toute cette propagande qui a eu en Allemagne, en France dans les années 30". Une semaine après la polémique autour d'une fresque à Avignon représentant Emmanuel Macron en marionnette de Jacques Attali, l'avocat de l'homme d'affaires annonce que ce dernier a porté plainte pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion" et "injure publique".

"Nous souhaitons en savoir davantage sur la façon dont ce dessin a été réalisé et de savoir quelle a été l’implication de la mairie, de ses services pour autoriser ou non la réalisation de ce dessin", a indiqué sur BFMTV Me Cyril Bonan.

Une caricature de grande taille avait été dessinée sur le côté d'un bâtiment de gestion d'eau à Avignon, à proximité du parking relais des Italiens situé sur la rue de la Synagogue. Un lieu est connu des street-artistes, qui décorent régulièrement ce mur en toute liberté. La municipalité n'avait pas demandé qu'elle soit retirée estimant qu'elle ne portait pas d'inscription et qu'elle était "sujette à interprétation".

"Cible des complotistes"

Sous l'insistance de la préfecture du Vaucluse, le président de l'agglomération du Grand Avignon avait décidé de masquer la fresque. Vendredi dernier, le dessin, signé Lekto connu pour ses caricatures politiques, et représentant Jacques Attali tirant les ficelles d'une marionnette d'Emmanuel Macron, avait été recouvert de peinture.

Selon son avocat, Jacques Attali a d'abord été "indigné" par cette fresque qui reprend les "codes de la propagande qui ont nourri la propagande" du début du 20e siècle. Son client déplore être "de façon systématique la cible de cette sphère complotiste". Même si elle a été masquée, "cette image qui continue de circuler sur les réseaux sociaux qui donnent lieu à des réactions d’une ignominie incalculable".

"Il faut faire cesser ces provocations", a poursuivi Me Bonan qualifiant les auteurs de "déterminés" et "qui savent ce qu'ils font".

Article original publié sur BFMTV.com