Fraude scientifique : la nouvelle combine

Photo d'illustration de chercheurs.  - Credit:Caiaimage / Rex Feature/REX/SIPA
Photo d'illustration de chercheurs. - Credit:Caiaimage / Rex Feature/REX/SIPA

L'image du chercheur qui travaille seul en ignorant la communauté scientifique n'est qu'un mythe. La recherche est fondée sur un échange permanent, tout d'abord et avant tout pour comprendre les travaux des autres et, ensuite, pour faire connaître ses propres résultats. La lecture et l'écriture d'articles publiés dans des revues ou des conférences scientifiques sont donc au cœur de l'activité des chercheurs.

Quand on écrit un article, il est fondamental de citer les travaux de ses pairs, que ce soit pour décrire un contexte, détailler ses propres sources d'inspiration ou encore expliquer les différences d'approches et de résultats. Être cité par d'autres chercheurs, quand c'est pour de « bonnes raisons », est donc une des mesures de l'importance de ses propres résultats. Mais que se passe-t-il lorsque ce système de citations est manipulé ? Notre récente étude révèle une méthode insidieuse pour gonfler artificiellement les comptes de citations : les « références furtives ».

Les dessous de la manipulation

Le monde de la publication scientifique et son fonctionnement, ainsi que ses potentiels travers et leurs causes sont des sujets récurrents de la vulgarisation scientifique. Cependant, penchons-nous tout particulièrement sur un nouveau type de dérive affectant les citations entre articles scientifiques, censées refléter les apports et influences intellectuelles d'un article cité sur l'article citant.

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