Frappes israéliennes contre l’aéroport d’Alep

L’armée israélienne a mené mercredi 31 août des raids aériens ayant – fait assez rare – visé l’aéroport syrien d’Alep, deuxième ville du pays, ravagée par onze ans de guerre. “Quatre missiles israéliens ont visé une piste de l’aéroport d’Alep et des entrepôts à proximité, contenant probablement des missiles iraniens, provoquant des explosions”, détaille le quotidien Asharq Al-Awsat, citant l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG établie au Royaume-Uni qui dispose d’un réseau d’informateurs locaux.

Une heure après, d’autres raids israéliens ont été menés contre “des sites militaires dans la région de Kesswa, dans la banlieue de Damas”, ajoute le quotidien, citant la même source.

L’agence officielle syrienne n’a fait mention d’aucune victime dans le raid sur Alep, précise de son côté Al-Jazeera, évoquant uniquement des “dégâts matériels”.

Des raids réguliers

En juin, des frappes aériennes attribuées à Israël ont causé d’importants dégâts à l’aéroport international de Damas, interrompant l’ensemble du trafic aérien pendant deux semaines. Et, en décembre 2021, Israël avait visé le port de Lattaquié, qui serait utilisé pour l’acheminement de pétrole et d’armes en provenance d’Iran.

Depuis le début du conflit syrien, en 2011, Israël mène régulièrement des frappes aériennes – qui se sont intensifiées ces dernières années – ciblant essentiellement des entrepôts d’armes appartenant au régime de Bachar El-Assad ou à des milices iraniennes ou qui lui sont alliées, notamment le Hezbollah libanais.

Un avion-cargo iranien

“Selon Aurora Intel, un réseau qui fournit des informations […] fondées sur des renseignements en open source, un avion-cargo iranien […] a atterri à l’aéroport d’Alep plus tôt mercredi” 31 août, rapporte The Times of Israel.

Selon le média israélien, des armes relativement volumineuses arrivent en Syrie en provenance d’Iran via des compagnies de fret aérien, dont les appareils “atterrissent fréquemment à Damas” ou “sur la base aérienne de Tiyas, ou T-4”, près de Palmyre. Les armes sont ensuite stockées dans des entrepôts de la région avant d’être transportées par camion au Liban.

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