Yahoo Actualités Les frappes américaines contre les Houthis ont été supervisées par Lloyd Austin depuis son lit d’hôpital
Le chef du Pentagone, qui avait tenu à garder secrète son hospitalisation pour un cancer de la prostate, a été « totalement impliqué » dans les préparatifs des frappes au Yémen.
INTERNATIONAL - Un étrange poste de commandement. Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a supervisé les frappes américano-britanniques au Yémen « de son lit d’hôpital », a assuré ce vendredi 12 janvier la Maison Blanche. L’hospitalisation secrète du chef du Pentagone, qui souffre d’un cancer de la prostate, avait déclenché une polémique aux États-Unis.
Aux États-Unis, l’hospitalisation secrète de Lloyd Austin, secrétaire à la Défense, passe mal
Lloyd Austin a été « totalement impliqué toute la journée d’hier (jeudi) dans les préparatifs de ces frappes lancées contre les rebelles Houthis au Yémen tôt vendredi », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, sur la chaîne MSNBC.
Escalade en mer Rouge
« Il était totalement impliqué, y compris de son lit d’hôpital », a insisté John Kirby, faisant état d’une totale coordination entre le ministre, « l’équipe du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche et bien sûr le commandant en chef, le président Biden ».
« Le président l’a dit clairement : Lloyd Austin est son secrétaire à la Défense et le restera » et bénéficie de « toute sa confiance », a ajouté le porte-parole. Lloyd Austin, 70 ans, qui a appris début décembre qu’il souffrait d’un cancer de la prostate, avait en effet caché ses problèmes de santé à Joe Biden.
Malgré la polémique, le chef du Pentagone a donc gardé ses fonctions et a mené les opérations des bombardements américains, dans la nuit de jeudi à vendredi, contre les Houthis au Yémen. Ces rebelles soutenus par l’Iran mènent depuis des semaines des attaques contre le trafic maritime en mer Rouge, en soutien à Gaza.
En « riposte » ce vendredi soir, les Houthis ont tiré un missile anti-navire aux frappes américaines et britanniques. Joe Biden a alors répliqué par des mots fermes, en promettant qu’il « répondra » si « les Houthis poursuivent leur comportement inacceptable ».
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