François Fillon en période décès

L'ancien Premier ministre François Fillon, le 11 avril 2015 lors d'un meeting à Rosny-sous-Bois

Un temps grand espoir de la droite, l’ancien Premier ministre n’en finit pas d’accumuler les déboires et de décrocher dans les sondages. Et pourtant le député de Paris croit toujours en son étoile.

François Fillon serait mort. A l’UMP, ceux qui posent ce diagnostic définitif ne cachent pas leur satisfaction. C’est le cas des sarkozystes, bien sûr, mais aussi des quadras ambitieux, pas fâchés de voir un indéboulonnable baron de la droite sortir enfin du paysage. Dans les sondages, il n’existe plus. Selon le dernier en date (Odoxa pour le Parisien), pas plus de 5% des sympathisants de droite auraient l’intention de voter pour lui à la primaire qui départagera les candidats de droite à l’élection présidentielle en novembre 2016. Le voilà relégué à des années-lumière du duo Juppé-Sarkozy et très loin derrière le vrai troisième homme, Bruno Le Maire. Les fillonistes veulent croire que cette dégringolade inouïe n’est qu’un accident de parcours, un tragique malentendu qui finira par être levé dans les prochains mois.

Tout au long du quinquennat précédent, l’ancien Premier ministre a caracolé au sommet des enquêtes d’opinion. Il était le préféré des électeurs de droite, y compris comme candidat à la présidentielle de 2012. Sobre, discret, sérieux, solitaire, il était l’exact contraire du président bling-bling, réformateur timoré et fort en gueule dont les électeurs ne voulaient plus. Après la défaite de Nicolas Sarkozy, il était évidemment le meilleur pour prendre la relève. Mais Jean-François Copé a fait ce qu’il fallait pour l’en empêcher, avec le soutien discret, mais décisif, de l’ancien chef de l’Etat. Pour Fillon, ce sera le début d’un long cauchemar qui pourrait connaître son apothéose cette semaine avec le procès en diffamation qu’il intente au secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet. Après avoir été accusé d’avoir précipité l’UMP dans une guerre fratricide en 2012, voilà qu’il doit se défendre d’avoir tenté d’instrumentaliser la justice contre Sarkozy (...)

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