Franz Kafka miraculé

Lorsqu'il meurt le 3 juin 1924, Franz Kafka demande que ses manuscrits soient brûlés...  - Credit:DR
Lorsqu'il meurt le 3 juin 1924, Franz Kafka demande que ses manuscrits soient brûlés... - Credit:DR

L'histoire est connue. Lorsque Kafka décède le 3 juin 1924 au sanatorium de Kierling, à 20 km au nord de Vienne, ses instructions testamentaires sont claires. L'écrivain de 40 ans veut que ses manuscrits soient brûlés. L'homme de lettres est si peu sûr de son talent qu'il ne souhaite aucune postérité.

Son ami, Max Brod, se trouve face à un dilemme terrible. Ce romancier et poète, bien plus connu que Kafka à l'époque, a toujours soutenu le jeune Franz. Il est convaincu de la valeur littéraire de son travail et s'est d'ailleurs engagé à continuer de publier son œuvre auprès de son père, Hermann.

Mais dans les tiroirs du défunt, il découvre deux lettres qui lui sont adressées et qui contrarient ce projet. « Tout ce que je laisse […] de carnets, de manuscrits, de lettres, personnelles ou non, etc. doit être brûlé sans restriction et sans être lu, et aussi tous les écrits ou notes que tu possèdes de moi », y est-il écrit.

Un message énigmatique

Max Brod avait déjà entendu son camarade exprimer ce désir de son vivant. Quand Kafka lui avait signifié que tout devait disparaître, Max lui avait répondu qu'il ne parviendrait pas à exaucer son souhait, l'invitant donc à choisir un autre exécuteur testamentaire. La tuberculose a fini par l'emporter. Franz n'a pourtant ni changé d'avis ni adressé ses dernières volontés à quelqu'un d'autre.

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