Frans Timmermans, le salut de la gauche néerlandaise ?

Frans le sauveur ?”, titre l’Algemeen Dagblad, accompagnant sa une d’une caricature du responsable politique Frans Timmermans, rose socialiste entre les dents et vêtu d’habits papaux de couleur verte. Une référence au Pacte vert pour l’Europe, dont le vice-président de la Commission européenne a été l’un des artisans : il est Commissaire européen à l’Action pour le climat depuis 2019.

Jeudi 20 juillet, l’homme politique de 62 ans a annoncé, dans une interview à la télévision publique NOS, son intention de succéder à Mark Rutte comme Premier ministre des Pays-Bas.

Dans son titre, l’Algemeen Dagblad fait allusion au Pape François, ce dernier étant appelé Franciscus en néerlandais. “Le pape bruxellois du climat peut-il aider Groenlinks/PvdA à remporter les prochaines élections ?”, se demande le quotidien de centre droit, alors que les deux partis de gauche ont récemment décidé d’accroître leurs chances d’accéder aux responsabilités en proposant une liste commune entre sociodémocrates et écologistes pour les élections législatives anticipées du 22 novembre. Ces dernières ont été provoquées par la chute du gouvernement de coalition de la droite et du centre en raison de luttes intestines “insurmontables” sur la politique migratoire néerlandaise.

Officiellement, rappelle l’Algemeen Dagblad, l’alliance écologistes-sociodémocrates doit encore organiser une élection interne afin de déterminer qui sera sa tête de liste. Les éventuels autres candidats ont encore jusqu’au 4 août pour se manifester, précise le journal de Rotterdam. “Mais personne ne doute que le visage du commissaire européen Frans Timmermans ornera bientôt les affiches électorales de la liste commune de gauche”, juge le quotidien. “D’autres candidats sérieux comme le maire de Rotterdam Ahmed Aboutaleb ou encore les actuels dirigeants des partis GroenLinks et PvdA, Jesse Klaver et Attje Kuiken, se sont déjà rangés derrière sa candidature.”

Un “bon orateur” mais “vaniteux et pétulant”

L’Algemeen Dagblad qualifie Frans Timmermans, qui espère devenir le premier Premier ministre de gauche depuis la fin du mandat de Wim Kok en 2002, d’“orateur doué” qui traîne aussi “l’image d’une personne vaniteuse qui a du mal à supporter la critique”. “Avec le retour de Timmermans à La Haye, la campagne électorale ne devrait pas être ennuyeuse”, juge le quotidien. “Amis et ennemis louent” Timmermans pour ses compétences de tribun, ajoute-t-il, rappelant qu’il parle six langues (l’italien, l’anglais, l’allemand, le français, le néerlandais et le russe).

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