Franck Ribéry prend sa retraite de footballeur

« Ch’ti Franck » nous laisse une carrière marquée par une chevauchée contre l’Espagne, une grève, 81 sélections et un Ballon d’or « volé » en 2013.

FOOTBALL - La « routourne » va s’arrêter de tourner pour « Kaiser Franck ». À 39 ans, le troisième joueur le plus titré de l’histoire du football français est contraint de mettre un terme à sa carrière de joueur à cause de « douleurs » liées à une blessure au genou, annonce ce vendredi 21 octobre Franck Ribery, confirmant ainsi les informations de L’Équipe et plusieurs médias italiens début octobre. Franck Ribéry devrait rester sur la Côte Amalfitaine (il joue pour le club italien de Salernitana) pour intégrer le staff ou devenir ambassadeur du club tout en résiliant son contrat de joueur à l’amiable.

« Le ballon s’arrête mais pas mes sentiments pour lui. Merci à tous pour cette grande aventure », a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux (en anglais, en français, en allemand et en italien) pour officialiser cette retraite.

Le ch’ti de Boulogne-sur-Mer (son club formateur) laisse derrière lui une immense carrière en club, ponctuée de 24 titres presque tous gagnés avec le Bayern de Munich où il a disputé 12 saisons. Après des débuts difficiles et dans l’ombre de la CFA et du National à Boulogne puis Alès, Franck Ribéry se fait un nom avec ses accélérations foudroyantes en arrivant à Brest en 2003, année où il contribue à la montée du club breton en Ligue 2.

Les portes du haut niveau s’ouvrent alors à lui à 21 ans, avec un transfert et une première expérience en Ligue 1 à Metz, où il réalise une saison à deux vitesses. Il file finalement une année à Galatasaray en Turquie, où il explique avoir du « mal à s’adapter » et ne pas avoir été payé par le club. Il change d’agent avant de rompre unilatéralement son contrat. Ce court voyage à l’étranger s’arrêtera sur une procédure lancée devant la Fifa et un retour en France, à l’Olympique de Marseille, où il signe gratuitement.

De « vas-y mon petit ! » à Kaiser Franck

Il répond vite aux attentes du club phocéen et finit même meilleur espoir du championnat de France en 2005. ll remporte aussi le trophée du « but de l’année » après une frappe inscrite face au FC Nantes. Bien que son club ne termine qu’à la cinquième place du championnat, ses prestations lui ouvrent la porte de l’Équipe de France. Raymond Domenech le sélectionne même pour la Coupe du monde en Allemagne.

Du haut de ses 23 ans, le talent du « môme » explose aux yeux de tous, en égalisant face à l’Espagne en 8e de finale après avoir effacé une autre légende de ce sport, le gardien Iker Casillas. Une action rendue inoubliable par le commentaire de Thierry Gilardi et qui portera la France jusqu’en finale du Mondial allemand.

Après ces premiers exploits et une nouvelle saison à Marseille, Franck Ribéry signe au Bayern de Munich en 2007, où il va réaliser des débuts exceptionnels puis devenir l’un des meilleurs joueurs du monde. Sa carrière est également marquée par le fiasco des Bleus à la Coupe du monde en Afrique du sud et la grève de Knysna où il fait partie des « cinq meneurs ».

En 2012-2013, il joue le meilleur football de sa carrière et remporte la Ligue des champions. Il est désigné meilleur joueur UEFA de l’année mais est cependant devancé par Lionel Messi et Cristiano Ronaldo au Ballon d’Or cette année-là. Un échec qu’il qualifiera lui-même de « vol » quelques années plus tard.

En douze années passées en Bavière, « Kaiser Franck » est devenu le chouchou des supporters allemands pour ses prestations autant que pour ses blagues et sa joie de vivre. Avant de partir pour le championnat italien, l’international français leur avait promis que s’il quittait le Bayern, « ce serait pour mieux y revenir dans un rôle auprès des jeunes » ou dans le staff technique.

VIDÉO - Bayern - Ribéry, merci “mon petit”