France: les travailleurs migrants, résidents des foyers Adoma, ex-Sonacotra, se sentent menacés

Depuis la reprise de ces hébergements et leur rénovation par le bailleur social Adoma, il y a une dizaine d'années, les locataires estiment que le règlement intérieur est intrusif et les menace. Des dizaines de résidents, souvent parmi les plus anciens, ont reçu des avis d'expulsion, ces derniers mois. Ils manifestaient ce vendredi après-midi sous les fenêtres du bailleur, dans le Sud-Est de Paris.

Bâtis dans les années 1950 par le gouvernement, notamment à Paris, dans des zones proches des chantiers, les foyers avaient vocation à loger, temporairement, une main d'œuvre issue des colonies afin de reconstruire le pays au sortir de la guerre. Dans les années 1960, les grandes entreprises françaises, représentées au Conseil d'administration, y logeaient la main d'œuvre dont elles avaient besoin. Des logements conçus à l'origine pour encourager la vie en communauté et où se sont développés de forts réseaux de solidarité.

Mahamadou Savane fait partie des résidents venus manifester des quatre coins de Paris et de la banlieue devant le siège de l'Adoma, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Il regrette le temps des foyers Sonacotra, pourtant rudimentaires. Certes, la société Adoma les a rénovés, mais depuis Mahamadou ne se sent plus chez lui. On nous dit qu'on consomme trop d'eau quand on se retrouve le week-end ; les agents qui ont des passes entrent chez nous, « ce n'est pas normal », s'indigne Mahamadou Savane au micro de Marie Casadebaig de RFI.

Plus possible d'héberger un proche sur la durée


Lire la suite sur RFI