France-Rwanda : A Paris, Macron et Kagame enterrent la hache de guerre

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) accueille son homologue rwandais Paul Kagame à l'Elysée le 23 mai 2018

La «visite de travail» du président rwandais Paul Kagame à Paris consacre le réchauffement des relations franco-rwandaises particulièrement tumultueuses depuis le génocide de 1994 au Rwanda, dans lequel Paris est soupçonné d'avoir joué un rôle nocif.

C’est donc officiel : la France soutient la candidature de Louise Mushikigwabo, actuelle ministre des Affaires étrangères au Rwanda, pour remplacer Michaëlle Jean à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), lors de l’élection qui aura lieu en octobre à Erevan en Arménie. «Elle a toutes les compétences et les titres pour assurer cette fonction», a déclaré sans détour Emmanuel Macron à l’issue de sa rencontre ce mercredi avec le président rwandais Paul Kagame. L’annonce n’a rien d’anodin et la conférence de presse commune des deux Chefs d’Etats ne l’était guère plus.

On se frottait parfois les yeux en observant les leaders de deux pays aux relations si conflictuelles depuis un quart de siècle, réunis côte à côte dans cette salle de l’Elysée, où Kagame n’était pas revenu depuis 2011, lors d’une brève embellie sous Sarkozy. On tendait également une oreille guère habituée à entendre de tels échanges d’amabilités entre les représentants officiels de la France et du Rwanda. Kagame se félicitant d’un «nouveau partenariat», Macron renchérissant sur «le rôle essentiel du Rwanda» notamment dans la gestion des crises du continent et sur «les priorités partagées» avec le chef de l’Etat rwandais qui est également depuis janvier le Président en exercice de l’Union Africaine (UA). Visiblement les deux hommes s’apprécient et ils l’ont encore manifesté lors de cette troisième rencontre en tête à tête depuis un an.

Réactions passionnelles

Pourtant une partie de la classe politique française, et surtout la vieille garde mitterrandienne, mais aussi une partie de l’armée, voue à Kagame une haine tenace. Et aucun pays africain ne suscite en France, encore aujourd’hui, autant de réactions passionnelles, voire (...)

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