La France prend place dans la course mondiale des puces électroniques

“Deux des plus grands fabricants de puces du monde”, le franco-italien STMicroelectronics (STM) et l’américain GlobalFoundries, vont “construire une usine de semi-conducteurs en France avec l’aide des pouvoirs publics dans ce qui est devenu une course mondiale” à la souveraineté technologique, explique le Wall Street Journal.

À Crolles, près de Grenoble, les deux fabricants bâtiront une extension à l’usine STM de semi-conducteurs existante, ces composants essentiels à la production industrielle – voitures, téléphones, ordinateurs comme électroménager en sont truffés. Elle devrait ouvrir en 2026, avec “ce qu’ils décrivent comme un soutien financier majeur du gouvernement français” : l’investissement, à hauteur de 5,7 milliards d’euros, devrait “créer plus de 1 000 emplois”.

Pour les deux fabricants de puces et pour le gouvernement français, “il s’agit de soutenir l’ambition de l’Union européenne de devenir moins dépendante en termes de technologies avancées”, explique le grand quotidien américain. Le projet s’inscrit dans le cadre du Chips Act, annoncé en février par l’Union européenne, qui entend “stimuler la recherche et la production de puces en Europe” en mobilisant quelque “49 milliards de dollars”.

L’Europe voudrait être moins dépendante

Face à la pénurie mondiale de puces électroniques, depuis deux ans, “les États-Unis, la Chine et les pays européens se sont lancés dans la compétition pour renforcer leur capacité nationale de fabrication de semi-conducteurs”. Et même si les Américains et les Européens disposent “d’entreprises de premier plan” dans le secteur, “de nombreux fabricants sont installés en Asie, notamment à Taïwan.

Les chiffres annoncés ce lundi 11 juillet par les deux fabricants sont à relativiser face aux annonces d’Intel. En mars, le géant américain avait annoncé investir 17 milliards d’euros dans une usine de puces de future génération à Magdebourg, en Allemagne, en conditionnant l’annonce “à la concrétisation de l’aide du gouvernement”. Et c’est 100 milliards de dollars que le leader taïwanais TSMC avait promis, dès 2021, d’investir d’ici à 2023 afin d’augmenter ses capacités de production.

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