La France dément proposer d'abandonner son siège à l'ONU

L'Élysée dément avoir proposé d'abandonner le siège de la France au conseil de sécurité de l'ONU (Photo: via Associated Press)
L'Élysée dément avoir proposé d'abandonner le siège de la France au conseil de sécurité de l'ONU (Photo: via Associated Press)

POLITIQUE - C’est non. La France a “formellement” démenti ce mercredi 22 septembre des informations du quotidien britannique The Telegraph selon lesquelles elle serait prête à mettre à disposition de l’Union européenne son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Une nouvelle qui a immédiatement suscité l’émoi d’une partie de la classe politique française sur fond de “trahison.”

“Nous démentons formellement. Le siège est à nous et le restera”, a ainsi affirmé l’Élysée sur les réseaux sociaux en réagissant au journal qui affirme à sa Une qu’Emmanuel Macron “pourrait offrir le siège à l’ONU” si l’UE soutenait ses plans pour une armée européenne.

“Nous nous coordonnons avec l’UE autant que nécessaire et en toute souveraineté”, a d’ailleurs précisé l’Élysée dans sa réaction, citée par l’AFP.

Hasard du calendrier, ou non, The Telegraph publie son article en pleine crise diplomatique entre Paris d’un côté et Washington, Canberra et Londres, après que ces trois capitales ont conclu un partenariat stratégique dans la zone indopacifique, qui a fait perdre à la France un important contrat de sous-marins avec les Australiens.

Mélenchon et Le Pen montent au créneau

Dans ce contexte de tensions croissantes, l’article du quotidien britannique a fait réagir plusieurs responsables politiques français, dont certains demandaient déjà des comptes au président de la République sur l’action de la France dans l’affaire des “sous-marins.” “Macron doit démentir d’urgence. La France ne donnera jamais son siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Qui s’y risquerait relèverait de la haute trahison”, a ainsi écrit Jean-Luc Melenchon, le candidat de la France insoumise sur les réseaux sociaux.

Même chose pour Marine Le Pen, de l’autre côté de l’échiquier politique. “Si cette information est exacte il s’agit d’un acte de trahison envers la Nation. Si elle ne l’est pas Emmanuel Macron doit le dire et vite”, avait ainsi réagi la candidate du Rassemblement national, toujours sur Twitter.

C’est donc chose faite. La France, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité avec la Chine, les États-Unis, la Russie et le Royaume-Uni, entend bien garder son siège.

“Mes propos ont été totalement déformés par un tabloïd britannique”, a d’ailleurs tenu à préciser l’eurodéputé Sandro Gozi, élu en 2019 sur la liste de Nathalie Loiseau, cité dans l’article de The Telegraph. “La position française est claire: le siège permanent à l’ONU est français et restera français”, a ainsi écrit le parlementaire sur les réseaux sociaux, quelques minutes après le démenti élyséen.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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