France-Canada: "Je n’ose pas les enfoncer", Riolo prudent avant l’Euro malgré un match insipide

Sans la superstar offensive Kylian Mbappé au coup d’envoi, les Bleus ont livré une prestation poussive face au Canada (0-0), son dernier adversaire avant ses débuts dans la compétition à l’Euro (14 juin-14 juillet) qui débutera en Allemagne le lundi 17 juin, à Düsseldorf, pour la bande à DD. Pour la dernière sur le sol français avec le maillot siglé du coq du meilleur buteur de son histoire, Olivier Giroud (57 réalisations), l’équipe de France n’a pas envoyé de signaux rassurants à Bordeaux sur une montée en puissance que le sélectionneur aurait sans doute voulu observer à huit jours du premier face à l’Autriche. Mais la capacité de ces Bleus à se montrer impitoyables une fois la compétition commencée est connue et redoutée.

"C'est terrible de jouer comme ça contre le Canada, mais..."

"Je ne pourrais jamais enfoncer ces Bleus parce que ça fait maintenant depuis 2014 qu’ils ont un certain standing", se méfie Daniel Riolo, qui ne voulait pas tirer d’enseignements définitifs de ce match dans l’After. L’éditorialiste s’est voulu très prudent. "Ils nous ont habitués à des choses tout le temps très positives. Et même si tu les vois mauvais tu te dis qu’ils vont peut-être y arriver, que Deschamps va peut-être trouver un truc. Tu n’oses pas dire quasiment tout le mal que tu penses de ces Bleus quand tu les vois, parce que ce soir, ils sont mauvais. C’est terrible de jouer comme ça contre le Canada. Mais je n’ose pas les enfoncer, parce qu’ils nous ont tellement habitués, quand la compétition démarre, avec leur style très athlétique, à être forts, qu’ils vont peut-être y arriver encore."

Interrogé sur ses impressions avant le départ pour l'Allemagne, mercredi, et les deux matchs de préparation contre le Luxembourg (3-0) et le Canada, Didier Deschamps a estimé que les dix jours de stage s’étaient bien passés, "à travers ce que dégage le groupe au quotidien", insistant sur "l’état d’esprit". "Il a fallu gérer des joueurs qui arrivent en décalage, d'autres qui ont de petits soucis physiques. Ce soir, l'adversité était plus importante que mercredi (Luxembourg, 0-3) et c'est tant mieux, ça nous met en éveil de par rapport à ce qui nous attendra à l'Euro. Il y a des niveaux physiques disparates. Adrien Rabiot et Aurélien Tchouaméni n'ont pas été utilisés parce que pas aptes. C'était important pour nous. Cela nuit à l'expression collective mais il fallait répartir le temps de jeu sur ces deux matchs."

Les Bleus bénéficient d’une “petite coupure” de deux jours pour recharger les batteries depuis hier soir, une escapade qui prendra fin mardi soir, à la veille de leur départ en avion pour l’Allemagne, programmé ce mercredi. Leur entrée dans la compétition est prévue le lundi 17 juin face à l’Autriche, à Düsseldorf.

Article original publié sur RMC Sport