France-Belgique: Di Meco explique le comportement "bizarre" de Deschamps et la réaction sèche de Griezmann

"C’est chiant à regarder mais ça fait gagner." C’était il y a un mois, en conférence de presse. Fidèle parmi les fidèles, Antoine Griezmann épousait la logique et le fonctionnement de son sélectionneur, Didier Deschamps. Le pragmatisme chevillé au corps.

Lundi soir, après une qualification pour les quarts arrachée in extremis à l’issue d’un match cadenassé qui a encore illustré toutes les difficultés de l’équipe de France à créer du jeu, Griezmann a salué la prestation défensive de l’équipe au micro de beIN Sports.

Il a en revanche rejeté assez sèchement les critiques exprimées par les observateurs sur le contenu des matchs des Bleus, très poussifs depuis le début de la compétition. "Un petit score? Faites pas chier avec un petit score ou quoi, on est en quart", a évacué le vice-capitaine, désireux de ne pas s'étendre sur un sujet fâcheux.

"Il se savait attendu"

"Quand on est joueur, et c’est normal, on est dans l'objectif à atteindre voire dans le résultat, a expliqué Eric Di Meco dans Apolline Matin, sur RMC. Surtout, après les matches, on a des difficultés à lire notre match, soit individuellement, soit collectivement. C’est difficile de juger un match. Lui n'est pas là pour ça. Quand on est joueur et qu’on s’est qualifié dans la douleur comme hier soir… d’ailleurs, il n’y a qu’à voir la réaction des joueurs et de Didier Deschamps."

Très satisfait de la qualification obtenue dans la douleur, le sélectionneur a semblé particulièrement heureux et même euphorique au coup de sifflet final, comme s’il était soudainement libéré d’un poids qui lui pesait. Très laudatif à l’égard de certains joueurs (Koundé, Kolo Muani…), DD s’est même autorisé quelques provocations, savourant sa revanche.

"Je l’ai trouvé dans un état un peu bizarre pour un huitième de finale", a admis Eric Di Meco.

"Il se savait attendu. Il voit que son équipe ne produit pas ce que les gens aimeraient voir. Il avait la pression sur ce match, ça s’est vu sur la réaction qu’il a eue."

Si les Bleus ne se sont pas encore distingués par la qualité de leur jeu ni leur puissance offensive dans cette compétition, Deschamps les a néanmoins trouvés en progrès contre la Belgique. Le sélectionneur a même noté "beaucoup de progrès" dans la maîtrise qui doit beaucoup à une solide assise défensive.

"Elle est indispensable à ce niveau-là. On part un peu de loin parce que ça n'a pas été simple pour les uns et les autres. Il n'y a pas que l'aspect de bien défendre. Dans l'utilisation du ballon, on a une bonne maîtrise. Ils font tout ce qu'il faut pour qu'on ne prenne pas de but. Même si on n'en a mis qu'un, ça suffit aujourd'hui (lundi)."

Vendredi (21h), en quart de finale, les Bleus seront opposés au Portugal, qui a dû en passer par une séance de tirs au but pour se défaire de la Slovénie.

Article original publié sur RMC Sport