France-Allemagne: "On a pris une leçon", "on s'est fait surclasser"... le constat sans appel des Bleus

L’affiche était prestigieuse, et elle aurait pu permettre à ces Bleus de prolonger un élan victorieux amorcé en 2023. Mais comme en septembre dernier à Dortmund, l’équipe de France s’est inclinée (0-2) face à une Mannschaft qui se trouvait pourtant en plein marasme. La voici redevenue sa bête noire. Orpheline de son maître à jouer Antoine Griezmann, l’équipe de France a pris une leçon à domicile.

Surpris par l’ouverture du score supersonique de Florian Wirtz, les Bleus ont sombré en seconde période dans des proportions inquiétantes. "Je pense qu’on s’est fait surclasser dans tous les compartiments du jeu", a estimé au micro de TF1 Aurélien Tchouameni, membre d’un trio dans l’entrejeu qui a longtemps paru complètement hors du coup.

"On aurait dû faire mieux, a reconnu Adrien Rabiot auprès de nos confrères, diffuseurs de la rencontre qui se déroulait au Groupama Stadium. Il faut prendre le match par le bon bout, on ne l’a pas fait. C’est surtout l'état d'esprit qui n'a pas été bon ce soir."

"On n’a pas été bons, tout simplement. Dès le début, on n’est pas rentré dans le match avec ce but à la septième seconde", a sévèrement jugé Lucas Hernandez, toujours sur TF1. Loin d’être souveraine, et même privée de ballons en première période, l’Allemagne a profité de l’apathie adverse pour enfoncer le clou au retour des vestiaires presque aussi vite qu’elle était parvenue à trouver la faille dans le premier acte.

"Ce n'est pas non plus le néant"

"C’était assez compliqué parce qu’ils avaient pas mal de joueurs dans l’entrejeu, pas mal de joueurs devant qui décrochaient, a tenté d’expliquer Adrien Rabiot. Ils étaient souvent dans les bonnes zones et puis ça combine très vite. On n’a pas été bons dans l’intensité et l’état d’esprit. Techniquement, on peut rivaliser avec eux, mais quand l’état d’esprit n’est pas bon, ça donne ça."

Cueillie à froid, l’équipe de France a mis du temps à réagir. Et même quand elle semblait prendre le dessus en première période, les rares éclairs de génie sont venus des pieds d’Ousmane Dembélé. Kylian Mbappé a certes été remuant, mais son apport a été insuffisant. Aligné dans l’axe, avec la possibilité de s’installer pour de bon à un poste convoité, Marcus Thuram n’a lui pas existé.

"Si on a pris une leçon? Oui c'est le cas, il ne faut pas se trouver des excuses, a admis au micro de la chaîne L’Equipe Olivier Giroud, qui n’a pas davantage pesé sur le front de l’attaque en fin de match. Ils nous ont cueillis à froid, on a mis du temps à réagir, on n'a pas marqué sur nos temps forts. C'est une piqûre de rappel qui te dit qu'il faut mettre le bleu de chauffe dès le début du match et pour 90 minutes. On a perdu trop de duels et de ballons. Ce n'est pas non plus le néant, il ne faut pas dramatiser mais il faut être conscient qu'ils ont été supérieurs à nous ce soir."

Article original publié sur RMC Sport