France-Afrique du Sud: "ça ne m’était jamais arrivé", confie Ramos après sa transformation contrée
Ce sont deux petits points qui coûtent très cher au coup de sifflet final. Thomas Ramos, arrière et buteur du XV de France, a vu sa transformation contrer par Cheslin Kolbe, parti comme une fusée depuis son en-but (23e) après l’essai de Peato Mauvaka (23e, 12-12). A l’issue de la rencontre, le Toulousain était encore surpris de ce faut de jeu rarissime, sans alimenter la polémique sur sa légalité.
"Je sens qu’il est sur moi"
"Sachant que c’est ma routine habituelle, je n’ai pas l’impression d’être très près de la ligne des 22, explique-t-il. Il faudra que je revoie les images. Au moment où je tape, je sens qu’il est sur moi. Ça ne m’était jamais arrivé.
"A moi de regarder pourquoi ça m’arrive, malheureusement, pourquoi ce soir. C’est comme ça."
Selon des images sur un plan large de TF1, l’ailier sud-africain semble partir légèrement avant le début de la course du buteur français. Ce qui est interdit. Le règlement précise que "tous les joueurs de l’équipe adverse doivent se replier en arrière de leur ligne de but et ne doivent pas la franchir avant que le botteur commence sa course". "Quand le botteur commence sa course ou amorce son coup de pied, les joueurs de l’équipe adverse peuvent charger ou sauter pour essayer d’empêcher la réussite du but."
L’arbitre néo-zélandais, Ben O’Keefe, a validé le geste de Kolbe, privant les Bleus de deux petits points qui coutent cher à l’issue de ce quart de finale de la Coupe du monde perdu par la France (28-29).
"Je ne sais pas si dans quatre ans, on sera encore tous là, ce n’est pas nous qui le décidons, conclut Ramos. La plupart du groupe a envie de continuer avec cette équipe et de faire encore de belles choses. Cette victoire dans le tournoi des VI Nations (en 2022, NDLR) nous a fait nous rendre compte qu’on était capable de belles choses. Quand tu gagnes, tu as encore plus soif de victoires, ce soir, c’est un échec, on va repartir sur un cycle. Il y a énormément de très bons joueurs, tant mieux pour l’équipe de France, il faudra se relever et je crois que pour se relever il n'y a rien de mieux que de se retrouver pour le prochain tournoi des VI Nations et de le gagner parce que cette équipe est en mesure de le gagner. Cette défaite nous fait encore apprendre ce que sont les grands matchs. J’espère que dans quatre ans, on retiendra la leçon de ce soir."