Fran Drescher, une gréviste d'enfer à Hollywood

« Bonjour tout le monde ! » lance-t-elle en débarquant dans la salle. La voix sonore et nasillarde n’a pas changé depuis « Une nounou d’enfer », le feuilleton télévisé qui l’a rendue célèbre dans les années 1990. Mais quand l’attachée de presse nous présente « présidente Drescher », élue en 2021 à la tête de Sag-Aftra (Screen Actors Guild and American Federation of Television and Radio Artists), l’espace d’un instant, on a l’impression de serrer la main à Hillary Clinton. Le puissant syndicat des acteurs de Hollywood compte 160 000 membres. L’ambiance se détend enfin quand elle se met à poser pour notre photographe. La femme de pouvoir se transforme en Marilyn Monroe. À 65 ans, elle joue avec l’objectif comme si elle en avait 20 : roulant des hanches et levant les bras en V vers le ciel, façon pin-up. Une syndicaliste pas comme les autres… On se dit alors que si Hillary en avait fait autant, peut-être aurait-elle été élue… Mais Fran Drescher affirme n’avoir « aucune envie de se présenter à la présidentielle ».

Si elle nous reçoit dans les locaux du syndicat, sur Wilshire Boulevard à Los Angeles, c’est pour nous parler de son combat contre les studios qui, selon elle, exploitent le petit peuple de Hollywood. « Quatre-vingt-six pour cent des comédiens gagnent moins de 26 500 dollars par an », martèle-t-elle. D’où la grève entamée le 13 juillet dernier. « Depuis, je n’ai eu aucun contact avec les studios. Il faudrait qu’ils fassent attention : nous sommes un syndicat fédéral...


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