Françoise Hardy et Jacques Dutronc : je t’aime, moi non plus

Françoise Hardy et Jacques Dutronc, ici en 1988, couple mythique et atypique. - Credit:BENGUIGUI/SIPA / SIPA
Françoise Hardy et Jacques Dutronc, ici en 1988, couple mythique et atypique. - Credit:BENGUIGUI/SIPA / SIPA

Jamais l'un sans l'autre, mais toujours loin l'un de l'autre. C'est un peu la vie de Françoise Hardy, morte ce mardi 11 juin à 80 ans, et Jacques Dutronc, curieux mélange de respect et d'estime, d'indépendance, d'attirance et de fidélité d'âmes. Leur histoire restera sans doute ancrée dans le showbiz, par son aspect atypique et la simplicité avec laquelle tous deux dévoilaient leur intimité, expliquant sans fard ni gêne que voilà, ils formaient un couple libre mais aimant, c'était à prendre ou à laisser. C'était en tout cas leur mode de vie depuis toujours : compliqué, comme toute longue histoire d'amour entre deux êtres singuliers.

Leur saga commence dans les sixties, au moment où la morale bourgeoise vole en éclats. Françoise Hardy se retrouve seule, incapable de se projeter dans une relation durable avec le photographe Jean-Marie Périer, toujours sur le pont. Elle est déjà célèbre, superbe et distante, quand elle croise la route de Jacques Dutronc à la fin des années 1960, jeune dandy doué mais nonchalant, dont la musique lui tape dans l'oreille. Lui vient de rompre des fiançailles, sans doute affolé à l'idée de s'engager, il est impressionné par cette grande liane indomptable et sent qu'il ne la laisse pas indifférente non plus… Ils mettront presque un an à se tourner autour quand des amis ont la bonne idée de tous s'inviter pendre la crémaillère de la maison corse que Françoise vient d'acquérir, avec ses mirobolants cachets, sur les hauteurs du village [...] Lire la suite