Frédéric Valletoux regrette la reconversion d’Olivier Véran dans la chirurgie esthétique

Frédéric Valletoux, le 20 février 2024 au CHU de Toulouse.
MATTHIEU RONDEL / AFP Frédéric Valletoux, le 20 février 2024 au CHU de Toulouse.

POLITIQUE - Vous ne lui enlèverez pas sa liberté d’exercer, mais… Le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux ne veut pas juger la décision d’Olivier Véran, neurologue de formation et ancien porte-parole du gouvernement après deux ans au ministère de la Santé, de consacrer quelques heures de son temps à la médecine esthétique. Néanmoins, il n’en fait pour autant pas un exemple à suivre.

« Disons que les besoins des Français ne sont pas tous tournés vers la médecine esthétique », a lâché, tout en euphémisme, Frédéric Valletoux sur Sud Radio ce jeudi 11 avril. Il défend la liberté de choix de celui qui l’a précédé mais ajoute :  « En termes de symboles, évidemment que ça n’est pas l’exemple que l’on voudrait voir suivre par trop de médecins. »

Fin mars, Frédéric Valletoux se montrait bien moins critique envers Olivier Véran, alors cible des moqueries. Il insistait sur la dimension de « médecine esthétique » choisie par Olivier Véran, différente de la « chirurgie esthétique », et défendait son « utilité ».

« On a besoin de médecins dans toutes les fonctions »

La position du ministre délégué n’a cependant pas varié sur un point : « On a besoin de médecins dans toutes les fonctions. (...) C’est déjà bien qu’un député garde quelques heures à prendre en charge les Français, quelle que soit la spécialité ou le mode d’exercice », fait-il valoir sur Sud Radio.

Remercié lors de la nomination du gouvernement Attal, Olivier Véran est redevenu député de l’Isère. Il a annoncé en parallèle rejoindre la Clinique des Champs-Élysées, connue pour être prisée des influenceurs, personnalités de téléréalité et autres, pour ses prestations esthétiques.

Le choix de l’ancien neurologue lui avait valu une salve de critiques, alors que le gouvernement a fait de la lutte contre les déserts médicaux – aussi bien pour les généralistes que pour les spécialistes – un de ses objectifs. Olivier Véran s’était défendu en faisant valoir que « 15 % de la population adulte française a recours à des soins de médecine esthétique ». « Je ne toucherai ni à des pénis ni à des fessiers, et je serai très loin des prothèses mammaires », avait-il assuré.

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