Football : au Danemark, le culte sans fin de l’Euro​ 92

L’Institut danois du film le classe parmi les drames. Sommeren ​‘92 (Été 92) est d’abord le récit d’une épopée sportive. Celle des footballeurs danois sacrés à l’Euro alors qu’ils ne s’étaient pas qualifiés pour la phase finale en Suède. Mais l’éclatement de la guerre en ­Yougoslavie a libéré une place et ouvert la voie à l’une des plus grandes surprises jamais vues dans le sport.

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Sorti au cinéma en 2015 et diffusé sur Netflix pendant le confinement, le long métrage de Kasper Barfoed montre la construction improbable d’une équipe où une majorité de joueurs ont été rattrapés à la dernière minute sur leur lieu de vacances. Le scénario se concentre autour de Richard Moller Nielsen. Un sélectionneur mal-aimé, méprisé par la presse, comme le sera Aimé Jacquet avant la Coupe du monde 1998. « C’était un stratège, mais il aurait gagné à se détendre devant les journalistes », a exposé Ulrich Thomsen, l’acteur qui a écouté des cassettes audio pour imiter sa diction timide et visionné des VHS pour saisir son isolement. Le technicien, mort quelques mois avant la sortie, était alors soumis à l’hostilité publique de ses deux meilleurs joueurs : les frères Michael et Brian Laudrup.

Carton en salles

Seul le second participera à l’Euro. « Parce qu’il avait besoin de sortir de l’ombre de son aîné », a théorisé Cyron Melville, comédien trentenaire qui s’est glissé dans les crampons de B...


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