Fonction publique: Stanislas Guerini "ne croit pas" à une grève pendant les Jeux olympiques

"Un peu moins de 100.000 agents publics seront directement mobilisés" dans l'organisation des Jeux olympiques, a déclaré ce samedi le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, sur Franceinfo. Il y aura, de plus, "beaucoup d'agents publics qui seront parfois en amont des Jeux olympiques, mobilisés, par exemple, pour délivrer des visas, parce qu'il y a un surcroît d'activité dans nos services (...). La fonction publique sera extraordinairement mobilisée", a-t-il indiqué.

La semaine passée, une source proche du dossier a indiqué après une réunion de préparation des Jeux olympiques que le gros des effectifs de fonctionnaires mobilisés viendrait de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000). Mais dans un contexte de concertations pour réformer la fonction publique, les deux principaux syndicats du secteur, la CGT et Force ouvrière (FO), ont déposé des préavis de grève incluant la période des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et des Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre).

Primes de 500 à 1.000 euros

La CGT demande notamment "des recrutements pérennes, des compensations salariales au titre des contraintes professionnelles générées par les Jeux, (...) des droits aux congés, au télétravail choisi et à la déconnexion". FO réclame de son côté une meilleure rémunération des fonctionnaires. "Je ne crois pas qu'il y aura de grève pendant les Jeux olympiques et paralympiques, ce n'est pas le sentiment que j'ai quand j'échange avec de nombreux agents publics qui ont envie que cet événement réussisse", a estimé samedi Stanislas Guerini.

Le ministre assure vouloir "accompagner" les agents publics impliqués dans l'organisation des Jeux olympiques avec, par exemple, "des places en crèche" ou "des chèques emploi service universel", en plus des primes annoncées au mois de mars.

Ces dernières seront versées en fonction de l'impact des Jeux sur l'activité du service et la prise de congés, s'élevant à 500 euros ("accroissement temporaire d'activité" et "contrainte" ponctuelle sur les congés), 1.000 euros ("accroissement temporaire d'activité" et contrainte "soutenue") ou encore 1.500 euros (mobilisation "particulièrement élevée, dans la durée" et "forte limitation" des jours de congés).

Article original publié sur RMC Sport