La folle histoire de l’ampoule d’Edison

Portrait de Thomas Edison (1847-1931) par Francisco Fonollosa.  - Credit:Leemage via AFP
Portrait de Thomas Edison (1847-1931) par Francisco Fonollosa. - Credit:Leemage via AFP

Il était à la fois le « citoyen le plus illustre et le plus utile à la nation américaine » aussi bien que « l'as de l'escroquerie » comme il se présentait lui-même. Thomas Edison (1847-1931) racheta plus de brevets d'invention qu'il ne s'attacha à en inventer lui-même. Il était assurément doué pour sentir l'air du temps, et l'époque était à la modernité. Une heureuse coïncidence qui lui permit de développer d'autres qualités : son sens commercial, son pragmatisme, sa remarquable immoralité et son admirable absence de scrupule.

En janvier 1880, il reçoit le brevet relatif à sa dernière invention : l'ampoule à incandescence, la première lumière sans feu. À l'époque déjà, il n'y a aucun mystère quant au rachat d'un brevet canadien, déposé en août 1874, ni que ce dernier s'inspirait des travaux de Sir Humphry Davy (1778-1829) sur les arcs électriques.

À LIRE AUSSI« Objets d'histoire » : retrouvez tous les épisodes de notre sérieConcomitamment, en Angleterre, Joseph Swan (1828-1914) obtient un brevet pour le même objet qu'Edison en 1878. Qu'importe ce phénomène curieux et récurrent de la simultanéité de certaines inventions. S'il entraîne quelques chamailleries judiciaires entre Edison et Swan, il ne résout pas l'effet Joule, réaction thermique se produisant lorsque l'électricité se déplace au sein de matériaux conducteurs et faisant régulièrement éclater le verre des ampoules. L'avenir éblouissant de la lampe électrique passe, avant même son brevet, par le perfe [...] Lire la suite