La Floride envoie ses migrants par avion dans le Massachusetts

“Une cinquantaine de migrants vénézuéliens sont arrivés par avion sur l’île de Martha’s Vineyard, ce 14 septembre et ont été laissés à la charge des autorités de l’île”, rapporte le Boston Globe.

Une certaine confusion a même régné à leur arrivée, poursuit le quotidien, puisque personne ne savait au juste qui avait affrété ces avions pour envoyer les migrants vers Martha’s Vineyard, une île cossue du Massachusetts surtout réputée pour abriter les résidences secondaires de riches personnalités.

L’un de ces avions “provenait initialement de San Antonio, au Texas, avant de faire escale en Floride pour ensuite acheminer les migrants vers le nord”, explique le quotidien.

Escalade

Mais la porte-parole du gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, a déclaré sur la chaîne de télévision Fox News que les autorités de Floride avaient envoyé ces personnes “dans le cadre de son plan de relocalisation des migrants sans papiers vers les États dits sanctuaires, comme le Massachusetts”.

Le New York Times souligne que la Floride a provisionné “12 millions de dollars cette année pour financer ce programme de transport”.

Pour le quotidien new-yorkais, “un nouveau cran” est franchi dans la tactique adoptée depuis plusieurs mois par des États républicains – notamment frontaliers – consistant à “délocaliser leurs migrants dans les bastions progressistes afin de protester contre la forte augmentation de l’immigration clandestine depuis le début du mandat de Joe Biden.

Comme l’a souligné la porte-parole du gouverneur de Floride, “le Massachusetts, l’État de New York ou la Californie seront mieux outillés pour prendre en charge ces personnes, qu’ils ont encouragées à venir dans notre pays en se désignant comme ‘États sanctuaires’ et en soutenant la politique de frontière ouverte de l’administration Biden”.

Des “États sanctuaires” débordés

Les autorités de Martha’s Vineyard se retrouvent aujourd’hui face à un défi, note le New York Times : prendre en charge ces migrants “sur une île dont la population ne s’élève qu’à 20 000 habitants” et dont “le seul centre d’accueil pour sans-abri, de dix places, n’est pas ouvert pendant la saison estivale”.

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