Fin de vie: Le Pen ne donnera "pas de consignes de vote" mais espère "convaincre" ses députés

Tout est dans la nuance avec Marine Le Pen. La cheffe des députés du Rassemblement national confirme ce mercredi 20 mars sur France Inter qu'elle ne donnera "pas de consignes de vote" à ses troupes lors de l'examen du texte sur la fin de vie. Pour autant, la triple candidate à la présidentielle espère bien "convaincre" ses troupes. Et sûrement pas du bien fondé de ce projet de loi. Annoncé le 10 mars par Emmanuel Macron, il visera notamment à créer une "aide à mourir", conditionnée à plusieurs critères.

Marine Le Pen reproche au gouvernement d'avoir emprunté "une voie facile", en faisant "fi des carences dans le domaine des soins palliatifs". Un argument déployé par plusieurs responsables de la droite et son extrême, même si une partie du texte doit être dévolue à ce point précis.

"Lutter contre la douleur" et pas "contre la vie"

"Alors, commençons par ça!", enjoint la triple candidate à la présidentielle. "Parce qu'en réalité qu’est-ce qui pousse les gens à être pour l’euthanasie? C’est la douleur de leurs proches, c’est voir leurs proches souffrir", souligne-t-elle. Et l'élue d'extrême droite de résumer sa position:

"La solution à ça, c’est de lutter contre la douleur, ce n’est pas de lutter contre la vie."

Le projet de loi sur la fin de vie a été transmis au Conseil d'État. Il doit être présenté en Conseil des ministres en avril, probablement au début du mois, avant d'entamer le 27 mai dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale un examen parlementaire prévu pour durer plusieurs mois.

Au sein des députés du RN, le dernier texte sur un sujet de société majeur, l'inscription de l'IVG dans la Constitution, a donné lieu à une dispersion des votes, ce qui est rare dans ce groupe habitué à voter à l'unisson.

Article original publié sur BFMTV.com