Fin de vie: vers une liberté de vote pour les parlementaires RN et LR

Le parti Les Républicains et le Rassemblement national ont indiqué ce mardi 12 mars que leur formation respective disposerait d'une liberté de vote sur le projet de loi concernant la fin de vie, annoncé par Emmanuel Macron dans les colonnes de Libération et La Croix deux jours plus tôt.

"Je suis attaché à la liberté de conscience, notamment sur les sujets de société", a expliqué Jordan Bardella, patron du RN, sur France 2. Les troupes lepennistes, d'ordinaire disciplinées, s'étaient largement dispersées dans leur vote sur la proposition de loi, puis le projet de loi, pour inscrire l'IVG dans la Constitution.

Plus habitué à ne pas voter comme un seul homme, LR devrait également s'épargner des consignes de vote. "Je n’inviterai pas ma famille politique à prendre une position", a expliqué le président du parti de droite, euphémisant au passage sur les fragmentations régulières de son groupe: "On n'est pas une caserne". Ce sujet fait "partie de la conscience de chaque parlementaire" et "touche à l'intime, aux libertés personnelles", s'est encore justifié l'élu des Alpes-Maritimes.

"Immense doute" de Ciotti

Si le projet de loi vise également à renforcer les soins palliatifs, une autre mesure devrait être au centre des débats: la création d'une "aide à mourir", encadrée par plusieurs conditions. Ni Jordan Bardella, ni Éric Ciotti ne se sont prononcés directement ce mardi, mais ils ont livré quelques éléments.

Le premier a prôné une approche avec "énormément de pincettes" sur France 2. "Attaché" à "la loi existante", celle dite Claeys-Leonetti, il a appelé à "l'appliquer" et à approfondir "les structures de soins palliatifs existantes en France." Son homologue, Éric Ciotti a fait part de son "immense doute" sur l'"aide à mourir". Expliquant qu'il entend "l'attente de beaucoup de familles qui sont dans la douleur", le Niçois a ensuite eu un mot pour les personnes qui expriment "des réserves".

Emmanuel Macron a lui-même plaidé pour une "liberté de vote selon sa conscience", ajoutant: "C’est un texte sur lequel il faut avoir l’humilité de cheminer, de bouger, accepter que ses convictions puissent être bousculées." Les parlementaires commenceront à en débattre, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, "à compter du 27 mai", a indiqué le Premier ministre Gabriel Attal ce lundi.

Article original publié sur BFMTV.com