Les festivals d’Avignon, des Vieilles Charrues et le Hellfest seront bien maintenus en 2024
FESTIVALS - C’était un gros point d’interrogation, désormais levé. Les festivals d’Avignon, des Vieilles Charrues ou l’Interceltique de Lorient auront bien lieu à l’été 2024, moyennant un ajustement de leurs dates pour ne pas tomber en même temps que les Jeux olympiques, a annoncé ce mardi 13 décembre le ministère de la Culture.
Fin octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait suscité l’incompréhension de la filière du spectacle vivant en évoquant la nécessité que soient « annulés ou reportés » des rendez-vous culturels ou sportifs à l’été 2024, en raison de la mobilisation massive des forces de l’ordre pour les JO (26 juillet au 11 août).
Sont particulièrement concernés les plus gros évènements qui nécessitent habituellement des renforts de CRS ou de gendarmes mobiles.
Mais après une opération déminage lancée par la ministre de la Culture Rima Abdul Malak et des concertations avec les organisateurs, « des solutions sont d’ores et déjà trouvées pour la plupart de ces évènements afin d’assurer leur tenue pendant l’été 2024 », a précisé le ministère dans un communiqué.
Les ministres concernés ont également fixé un cadre aux préfets qui doivent autoriser ou non les festivals à l’été 2024.
Avant le 17 juillet, ou après le 12 août
Principale restriction : les plus gros évènements, nécessitant des gendarmes mobiles ou des CRS, ne pourront pas avoir lieu du 18 juillet au 11 août, depuis l’ouverture du village olympique jusqu’à la fin des jeux, mais les autres, « habituellement sécurisés par des forces locales ou départementales, ont vocation à se maintenir ».
Les festivals concernés peuvent être décalés avant le 17 juillet, où « tous les évènements ont vocation à être maintenus », ou dans la quinzaine suivante, du 12 au 23 août, lorsque « quelques rares grands évènements » pourront se tenir, avant une autre période de restriction pendant les paralympiques, du 24 août au 8 septembre.
Des règles encore trop « discrétionnaires et aléatoires », a réagi auprès de l’AFP Aurélie Hannedouche du Sma (Syndicat des musiques actuelles), qui redoute une poursuite du « cas par cas, comme pendant le Covid, au lieu de règles claires, lisibles, justes et efficaces ».
Certains festivals restent d’ailleurs dans le flou : à Arles (Bouches-du-Rhône), le Festival des Suds envisage de terminer le 14 juillet mais redoute de devoir encore s’adapter en fonction du parcours de la flamme olympique… et des décisions relatives à d’autres évènements culturels : « les choses s’enchaînent et s’insèrent dans un calendrier (...) si on bouge un festival, c’est tout cet équilibre qu’on perturbe », a expliqué son directeur Stéphane Krasniewski à l’AFP.
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