Festival Awawalé: la Côte d’Ivoire, un relatif havre de paix pour les LGBT+

Au festival annuel Awawalé, organisé par l’ONG Gromo vendredi 24 et samedi 25 mai à l’institut Goethe d’Abidjan, plusieurs activistes étaient invités à prendre la parole sur la situation des personnes homosexuelles et transgenres. Face aux tentatives de mise en place ou de durcissement des législations homophobes dans plusieurs pays de la sous-région, comme au Ghana, au Mali et au Burkina Faso, l’une des priorités est de préserver le relatif havre de paix qu’offre la Côte d’Ivoire.

Avec notre correspondante à Abidjan, Marine Jeannin

Le festival Awawalé est l’un des rares grands rendez-vous de la discrète communauté LGBT+ de Côte d’Ivoire. Entre deux projections de courts-métrages engagés, les récits de luttes et de succès, de violences et de discriminations se succèdent à l’estrade. Dans l’assistance, Angel, femme transgenre et coordinatrice de l’association Droit à la différence (DaDi) à Abidjan, a vécu dans plusieurs pays de la sous-région. Si l’homophobie reste partout présente, elle confirme que la Côte d’Ivoire est souvent perçue comme un eldorado. « J’ai vécu au Sénégal, au Togo et au Bénin. Au Sénégal, c'était assez grave, j’en ai eu un traumatisme. Mais quand je suis revenue ici, c’était plus posé, raconte-t-elle. C’est ce qui m’a donné la force de travailler dans des associations, de devenir activiste, pour pouvoir protéger les miens et leur dire : ce que j’ai vécu là-bas, je ne veux pas que ça vous arrive [ici]. »


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